NETTALI.COM – En première ligne dans le combat contre la propagation du coronavirus, le général François Ndiaye et son équipe se sont rendus à Touba ce mercredi. En plus d’avoir recueilli les prières des autorités religieuses de la cité, ils ont plaidé pour le respect de toute consigne propre à endiguer la progression de la vague pandémique.
Une délégation du Comité de suivi de la Force Covid-19, dirigée par le général François Ndiaye, s’est rendue ce matin à Touba. Cela, pour constater, de visu, le dispositif mis en place aux fins d’endiguer la propagation de la pandémie.
L’occasion a été saisie par la délégation pour solliciter les prières des hautes autorités de la cité religieuse, le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké en tête. Le déplacement visait aussi à impliquer la famille religieuse dans l’œuvre de sensibilisation. « Le seul moyen de lutter contre la transmission communautaire, c’est que la communauté se mobilise », dira le médecin-chef de la région médicale de Diourbel, qui était présent à cette rencontre. Ce dernier n’a pas manqué de féliciter le khalife général des Mourides pour « l’appui » qu’il leur apporte.
Le prétexte a permis au médecin-chef de faire part des merveilles de l’hôpital Matlabul Fawzaini, doté d’une capacité de 104 lits. « Avant, il y avait les centres de traitement de Darou Marnane et de Touba Mosquée qui avaient des capacités un peu limitées », fait-il remarquer.
Le médecin-chef, qui insiste sur « le dispositif de riposte qui intègre la prise en charge, la recherche des types de cas, mais aussi la communication et le soutien psycho-social », a également listé les difficultés auxquelles ils font face.
C’est ainsi qu’il a relevé que « la majeure partie des cas étant asymptomatiques, certains refusent d’aller au niveau des centres de traitement ».
La deuxième difficulté est liée au respect du protocole d’inhumation. « Très souvent les familles rejettent l’accompagnement qui leur est proposé dans le cadre de cette inhumation sécurisée », regrette encore le médecin-chef.
Enfin, il y a des blocages relativement à la collecte des données pour l’identification des cas. « Y a des familles qui n’acceptent pas l’investigation qui doit être faite autour des cas », termine-t-il son propos.
Pour rappel, la rencontre devait initialement se tenir à Diourbel, chef-lieu de la région. Mais la ville sainte de Touba étant la zone de focalisation de la pandémie dans cette partie du pays, François Ndiaye et Cie ont préféré se réunir dans le département de Mbacké.
