NETTALI.COM - Alors que le coronavirus progresse gravement au Sénégal, la question de la prise en charge se pose. « Nos structures hospitalières sont en train d’atteindre leur degré de saturation ». L’alerte vient du Dr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires (COUS).

Ce vendredi, le Dr Abdoulaye Bousso, a fait lieu des lieux, relativement à la disponibilité des infrastructures pour tenter de stopper la progression du covid-19 au Sénégal.

« Le nombre de malades, constate Bousso, augmente et nos structures hospitalières sont en train d’atteindre leur degré de saturation. C’est pourquoi la prise en charge extra hospitalière a commencé avec l’utilisation de structures non hospitalières pour prendre en charge des cas positifs. Cette prise en charge extra hospitalières va s’étendre aux réceptifs hôteliers. On a vu que par rapport à la disponibilité de nos réceptifs hôteliers qui sont occupés pour la plupart par les cas contacts suivis, il est difficile de prendre en charge certains patients positifs qui sont à domicile et que nous sommes en train de manager ».
Pour ce qui est de la stratégie de prise en charge, il souligne :  « au début nous avions une prise en charge à domicile pour les contacts, puis nous sommes passés à un confinement des contacts dans les hôtels. Mais vu la situation, les contacts vont être suivis à domicile. Les réceptifs hôteliers vont désormais être dédiés aux personnes testées positives. C’est la stratégie qui va démarrer et qui va nous permettre d’avoir beaucoup plus de capacité. Aujourd’hui et sur instruction du ministre de la Santé, nous ne voulons pas que nos hôpitaux soient transformés en hôpitaux de Covid-19. Nous voulons que d’autres qui souffrent d’autres maladies, puissent être pris en charge dans les structures hospitalières ».

En définitive, déduit Dr Abdoulaye Bousso : « il est important d’avoir d’autres lits qu’on ne peut trouver que dans les réceptifs hôteliers. Il faut signaler que nous avons des sites de prise en charge extra hospitalière à Guéreo, Hangar des pèlerins, à Sédhiou, à Bambey et tous ces sites ont commencé à prendre des malades. Les sites vont être développés dans toutes les régions pour ne pas saturer les hôpitaux. Le site de la base aérienne de Thiès va être opérationnel dans les prochaines heures que l’armée a bien voulu mettre à la disposition du ministère de la Santé. »