NETTALI.COM - Marième Ndao, cette habitante des Parcelles assainies, est en quarantaine avec sa famille dans un hôtel de la place.  Seulement, alors qu’elle est confinée, elle a été victime d’un cambriolage dans la nuit du jeudi dernier. De l’argent, de l’or et d’autres bijoux, d’une valeur de plus de douze millions FCfa, ont été emportés par les malfaiteurs. La police a ouvert une enquête.

Un malheur n’arrive jamais seul, dit l’adage. Mariéme Ndao l’a appris à ses dépens. Alors qu’elle est confinée dans un hôtel de la place avec sa famille, son mari ayant été déclaré atteint de coronavirus, leur domicile, sis à l’unité 12 des Parcelles assainies, a été cambriolé.

Tout a commencé le lundi 20 avril, quand son époux, M. Sarr, tombe malade. Les symptômes font penser à un simple rhume. Il suit un traitement à domicile, mais son état ne s’améliore pas. Le rhume persiste et M. Sarr faiblit. La nuit du lundi 27 avril est très longue. «Il n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il était vraiment mal en point.  Je lui ai forcé la main pour qu’il aille se faire consulter par un médecin », raconte la dame.

Au petit matin, le couple Sarr fait cap sur l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh des Parcelles Assainies (Dakar). Là-bas, après un bref diagnostic, le médecin traitant leur prescrit une ordonnance et met M. Sarr sous perfusion. Mme Sarr retourne à la maison pour préparer le repas. A son retour à l’hôpital, le médecin l’informe que le ministre  de la Santé et de l’Action sociale a donné des instructions pour que tous les patients âgés de plus de 60 ans soient testés au Covid-19.  Sur son lit, M. Sarr oppose un refus catégorique, mais finira par céder face aux arguments de son épouse.

Le lendemain, mercredi 29 avril, les résultats des prélèvements effectués sur M. Sarr reviennent positifs. C’est le début de leur calvaire. Il est transféré au centre des maladies infectieuses de l’hôpital Fann et ses premiers contacts établis. Les 8 membres qui vivent avec lui sont soumis à un test.

«C’est Dr Sylla qui m’a appelée pour m’informer qu’ils allaient venir chez nous pour effectuer des prélèvements. Après cela, ils nous ont dit qu’ils allaient nous mettre en quarantaine. Ce que j’ai refusé catégoriquement. Le lendemain, jeudi, il me rappelle pour essayer encore de me convaincre, mais j’ai encore refusé, pour la simple raison que je ne pouvais pas fermer ma maison. J’ai dit au Dr : soit je laisse un de mes enfants ici, soit vous nous confinez tous chez nous. Le Dr Sylla m’a dit qu’il allait appeler le sous-préfet pour qu’en collaboration avec le maire, un agent de sécurité puisse assurer la sécurité du domicile», détaille Mme Sarr, précisant que le jour de son départ, vers une heure du matin, elle a relancé Dr Sylla pour lui dire sa crainte, mais il l’a encore rassurée.

Malheureusement pour elle, ses craintes se sont réalisées.  «J’ai failli tomber des nues quand ma voisine, Khoudia, m’a appelée pour me dire que ma maison a été visitée par des malfrats. Je ne pouvais rien faire, parce que j’étais confinée et mon mari était encore à l’hôpital. J’ai appelé mon frère pour qu’il prenne des photos et que la Police fasse les constats. Des parures en or d’une valeur de  plus de 12 millions FCfa et 800 mille FCfa en espèces que j’avais mis dans des enveloppes, ont été dérobés. Une partie de l’argent et des bijoux ne m’appartient pas. Des gens me confient leur argent et leurs bijoux, parce qu’ils ont confiance en moi. Là, je ne sais pas quoi leur dire ni quoi faire. Les autorités étatiques doivent changer le système de confinement et laisser les gens chez eux. Je suis sortie du confinement hier dimanche et aucune autorité n’est venue me parler. Il faut que les autorités me remboursent mes biens, parce que ce sont elles qui m’ont sortie de chez moi», plaide-t-elle.