NETTALI.COM- Les organisations de défense des droits de l’homme sont encore montées au créneau pour dénoncer des violences que la police aurait exercées sur des récalcitrants qui n’auraient pas respecté le couvre-feu.  

« La police doit s’abstenir de tout usage excessif de la force lors des opérations de mise en œuvre du couvre-feu ». C’est le cri du cœur lancé par les trois organisations de défense des droits de l’homme que sont, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et  Amnesty International Sénégal.

Ces organisations condamnent « fermement les actes de violence perpétrés par des agents de la police nationale, en tenue civile, dans le domicile de Abdoulaye Gning, Imam Ratib de Djidah Thiaroye le vendredi 1er avril 2020 entre 20 heures et 21 heures. »

A les en croire, des témoins leur ont confié que « la police a fait irruption dans la maison peu après 20 heures alors que la famille s’apprêtait à effectuer la prière du soir, à la recherche d’une personne qui aurait pratiqué une activité sportive dans la rue en violation du couvre-feu ».

Aussi, les défenseurs des droits de l’homme déplorent-ils « des actes de violence inouïe, y compris sur des personnes âgées, perpétrés lors de l’arrestation d’un membre de la famille, Oumar Gning, maître coranique et Imam d’une mosquée du quartier, qui est depuis lors placé en garde-à-vue au commissariat de police de Thiaroye ».

Par ailleurs, Me Assane Dioma Ndiaye et Cie informent avoir été saisis « de faits similaires, du fait de la police ou de la gendarmerie, dans plusieurs localités du pays dont Touba et Bambey depuis l’instauration de l’état d’urgence le 23 mars 2020. »

Au regard de ces faits, ils appellent « les autorités étatiques à donner des instructions fermes aux forces de défense et de sécurité pour que cessent les atteintes répétées à la dignité et à l’intégrité physique des personnes lors des opérations de mise en œuvre du couvre-feu ».

Mieux, ils rappellent que « tout usage de la force doit être absolument nécessaire, et strictement proportionné, pour procéder à l’arrestation de personnes opposant une résistance lors des interpellations ».

En outre, Me Assane Dioma Ndiaye et Cie invitent « les citoyens à se conformer aux lois et règlements en vigueur et de s’abstenir de tout acte de défiance envers les forces de sécurité ».