NETTALI. COM- Le procès en diffamation  opposant la direction du Centre d'études des sciences et techniques de l'information ( Cesti) à la section du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de la célèbre école de journalisme, a eu lieu ce jeudi 24 décembre 2019.  

L’affaire, concernant les 52 attestations délivrées à des étudiants béninois, a atterri, ce jeudi 24 décembre 2019, à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar.

La directrice générale, Cousson Traoré Sall, a attrait le Secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES)/CESTI, Mounini Camara pour diffamation et injures publiques.

A l'entame, Me Moussa Sarr a soulevé une exception de nullité. Car, la citation directe ne précise pas les faits incriminés et le texte qui les réprime. L'exception a été jointe au fond.

Le syndicaliste a plaidé non coupable. Il a soutenu que le communiqué incriminé ne peut pas lui être imputable puisqu'il n'est pas le signataire. M. Camara a également soutenu que certains termes de la citation, comme traiter M. Dominique Mendy de " moins que chien", ne figurent pas dans le communiqué.

Entendus, M Mendy et Mme Cousson Traoré ont fustigé les termes du communiqué. " Je n'ai pas compris qu'on me traite de faussaire et m'accusé d'avoir blanchi ds attestations alors que j'ai finalisé une formation suspendue depuis quatre ans. M. Camara est même le coordonnateur de la formation continue", s'est plainte la directrice.

" J'enseigne depuis 1985 et je suis au Cesti depuis 2000 mais on me traite de chien. Même un chien, on lui donne de l'estime. C'est un jeune collègue avec qui je travaille depuis des années et je trouve que ce n'est pas décent de s'adresser ainsi à son collègue" a déploré M. Mendy.

Ce qui fait dire à Me Djibril Welle que les faits sont constants, et ce, malgré les dénégations du syndicaliste qu'il a traité de "lâche". Il a réclamé la somme de 25.000 F CFA pour chacune des deux parties civiles, en guise de sanction " dissuasive".

Le parquet a requis l'application de la loi.

Me Moussa Sarr a déploré le fait que son client soit traité de " lâche ". Il a plaidé le renvoi des poursuites de Mounini Camara. Car, il n'est pas l'auteur des faits incriminés, mais celui qui a rédigé le texte.

Le tribunal rend son délibéré le 14 janvier prochain.