NETTALI.COM-Boubacar Camara, président du mouvement « Jengu » demande à la justice de prendre ses responsabilités et d’apporter la lumière sur la gestion des fonds force Covid-19.

Le débat sur le rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion des fonds force Covid-19 est loin de s’estomper. Des Sénégalais continuent toujours de réclamer justice. Boubacar Camara, Président du mouvement « Jengu » en fait partie. Ce dernier, devant le Jury du dimanche, dit être choqué par la manière dont les 1000 milliards mobilisés ont été dépensés. « C’est moi qui ai proposé les 1.000 milliards et j’avais proposé qu’on les finance comme on avait fait au plan Takkal en faisant un réajustement budgétaire. On a eu 1.000 milliards sans endettement. Je suis choqué quand je vois le gouvernement faire une dérogation sur le code des marchés, sur les règles générales de la comptabilité publique », explique-t-il d’emblée.

Il poursuit : « Les autorités ont commis deux fautes graves. Elles ont mis en place un comité interne pour contrôler avant paiement. Et, ce comité n’a jamais fonctionné. Aussi, pour ouvrir un compte qui doit recevoir des deniers, il faut une autorisation du ministère des Finances. Et le ministère transfère des fonds vers ces comptes qui sont irrégulièrement ouverts. Et ces comptes sont gérés par des gestionnaires qui ne doivent pas toucher l’argent public ».

Pour Boubacar Camara, la justice doit prendre ses responsabilités dans cette affaire. Car, à son avis, : « c’est le président de la République et le ministère des finances qui ont rendu possible cette façon de gérer. Donc, je n’ai pas beaucoup d’espoir qu’ils se fassent harakiri sur ce dossier mais au moins ça illustre une chose : le président de la République de 2012 nous l’avons perdu. Au moins, les populations ont compris que c’est de l’enfumage. Il faut débarrasser les passagers clandestins qui profitent du système. Ils ont des passages clandestins qu’il faut aussi fermer. C’est toute une entreprise, c’est une politique ».

Concernant le rapport de l’IGE qui épinglerait Mimi Touré, Babacar Camara dit ne pas comprendre comment on peut parler d’un rapport dans un journal alors qu’il n’a pas été déclassifié. Ainsi, il demande la déclassification de ce rapport s’il existe.  « Je ne suis pas étonné du tout qu’il ait cette utilisation de ce rapport contre Aminata Touré. On l’a fait avec d’autres acteurs politiques. C’est une technique qu’il faut bannir », dénonce-t-il.