NETTALI. COM- Ce mercredi 18 décembre 2019, le Doyen des juges a entendu au fond, professeur Babacar Diop et quelques uns des co- inculpés de Guy Marius Sagna. Ce dernier et quatre autres inculpés seront auditionnés ce jeudi. A la fin des auditions,  leurs avocats vont déposer une demande de liberté provisoire.

Une partie des co- inculpés de Guy Marius Sagna qui manifestaient, le 29 novembre dernier, devant les grilles du palais présidentiel pour protester contre la hausse du prix de l’électricité, a été auditionnée, ce mercredi, par le juge d’instruction. Il s'agit du professeur, Babacar Diop, de Souleymane Djim qui, on le rappelle, est en liberté provisoire, Malick Biaye et Ousmane Sarr.

Selon leur avocat, les auditions se sont passées dans de très bonnes conditions. Me Moussa Sarr, puisque c'est de lui dont il s'agit, a déclaré : "nos clients ont répondu à toutes les questions posées par le doyen des juges d'instruction. Maintenant pour le surplus, vous conviendrez avec moi que les auditions sont couvertes par le sceau du secret de l'instruction. Et par conséquent, je ne peux pas dévoiler le contenu des échanges".

A la question de savoir est-ce qu'il est optimiste quant à la perspective de voir ses clients humer l'air de la liberté, l'avocat a soutenu : "nous sommes optimistes depuis le départ de cette affaire. Nos clients estiment qu'ils n'ont rien à se reprocher. Ils n'ont fait qu'exercer un droit constitutionnellement garanti. Sous ce rapport, nous sommes optimistes depuis leur arrestation. Et nous continuons de l'être".

Par la même occasion, la robe noire a renseigné qu'avec ses confrères, ils vont déposer, demain jeudi, date de la fin des auditions, une demande de mise en liberté provisoire pour tous les huit détenus qui sont placés sous mandat de dépôt.

Me Moussa Sarr indique que la place de ces personnes n'est pas en prison. Par ailleurs, il a regretté le fait qu'on ait disperser Guy Marius Sagna et Cie. "Dans la pratique, lorsque vous êtes en détention provisoire vous devez être à Rebeuss. Le Camp Pénal et le Cap Manuel, c'est pour les détenus qui sont déjà condamnés. Alors qu'eux, ils ne sont pas encore condamnés. Nous estimons que c'est une entorse à la réglementation. Ils devaient tous être à la prison de Rebeuss. Donc nous le déplorons".