NETTALI.COM-Les limiers du commissariat central de Louga ont mis fin aux pratiques de deux chauffeurs qui continuaient à rallier Touba, malgré l’interdiction du transport interurbain.

Association de malfaiteurs, complicité de transport irrégulier, complicité de la mise en danger de la vie d’autrui. Ce sont les faits pour lesquels deux chauffeurs (un taximan du nom de B. Ba et un conducteur d’un véhicule particulier répondant aux initiales M. G. Loum) ont été déférés, lundi, au parquet de Louga. Ils continuaient à rallier Touba, malgré l’interdiction du transport interurbain.

Selon EnQuête, les suspects travaillaient à partir de leurs téléphones, pour ne pas se faire repérer, avec, à la clé, un plan original. Ainsi, pour déjouer la vigilance des forces de défense et de sécurité (FDS), le taximan, qui officie dans le périmètre urbain du Ndiambour, embarquait des clients en partance pour Touba.

Son complice, établi dans la capitale du mouridisme, faisait de même pour ceux qui voulaient rallier la cité de Djily Mbaye. Ensuite, ils se donnaient rendez-vous dans un village du nom de Mbarom, à mi-chemin entre les deux villes. Une fois sur les lieux, ils procédaient à un échange de clients. Et le tour était joué. C’est ainsi qu’ils procédaient, depuis la mesure d’interdiction du transport interurbain.

Quand les limiers du commissariat central de Louga ont eu vent de cette information, ils ont filé, vendredi dernier, le taxi qui partait sur Mbarom, comme à ses habitudes. Ils ont pris les deux complices sur le fait.

Le canard précise que les passagers ont été simplement entendus, à titre de témoins, dans le cadre de cette enquête. Par contre, les deux fraudeurs, après avoir reconnu les faits, ont laissé entendre, devant les hommes du commissaire Mamadou Diallo, qu’ils ont mis en place ce tour de passe-passe, à cause des temps durs. Ils ne parvenaient plus à joindre les deux bouts, ont-ils expliqué pour justifier leurs actes.

Ils ont aussi confessé que chaque client déboursait 12 500 F. Il leur arrivait aussi que des commerçants louent leurs services pour rallier ces deux villes, à raison de 50 000 F CFA la course. Que s’ils sont parvenus à officier pendant tout ce temps, c’est parce qu’ils réussissaient à contourner les barrages érigés par les hommes de tenue sur les routes nationales.

Les deux indélicats ont été remis hier entre les mains du procureur du tribunal de Louga au terme de leur période de garde-à-vue.