NETTALI.COM- La Cour suprême a ordonné, jeudi 12 décembre 2019,  la poursuite des expulsions des habitants des immeubles des Lionnes aux Maristes.

 Le reste des occupations des immeubles des Lionnes aux Maristes va devoir sortir. Car, le Collectif des propriétaires des immeubles des HLM Hann Maristes a été débouté ce jeudi, par la Cour suprême qui a ordonné la poursuite des expulsions.

Le Collectif avait saisi la juridiction suprême afin de faire suspendre l’arrêté du sous-préfet de Grand Dakar ordonnant l'évacuation des habitants et la démolition des immeubles. Car, selon un rapport de la protection civile, les immeubles menacent ruine et présentent un réel risque de sécurité pour les occupants.

Mais le collectif a traduit l’Etat en justice car il juge que l’autorité administrative n’est pas compétente mais plutôt le maire de Hann Bel.

L’agent judiciaire de l’Etat, Cheikhna Hann a contesté un tel argument devant la Cour. Il a fait savoir au juge, que le sous-préfet a pris l’arrêté face à la carence du maire qui n’a pas répondu aux deux correspondances qu’il lui a adressées, et lui demandant de procéder à l’évacuation et à la démolition des immeubles. C’est pourquoi, il a demandé le rejet du recours. L’avocat général a aussi demandé le rejet. Après délibéré, la Cour a rejeté la requête du Collectif.

Cette décision risque de coûter chers aux membres du collectif. En fait, celui-ci avait signé avec la Sn Hlm un protocole d’accord qui définit les modalités des expulsions. Selon l’AJE, la signature a eu lieu après la saisine de la justice. Une façon d’arrondir les angles. Et c’est pourquoi, M. Hann espérait que les requérants allaient se désister. Ce qui n’est le cas. Maintenant, l’Etat peut même utiliser la force et sans qu’aucune indemnisation ne soit versée aux habitants.