NETTALI.COM - Deux agents sénégalais du ministère des Affaires étrangères ont été arrêtés à l’aéroport  international Roissy Charles De Gaulle de Paris (France) pour trafic de devises. L’affaire qui était gérée avec la plus grande discrétion a fini par s’ébruiter.  

Deux fonctionnaires sénégalais du ministère des Affaires étrangères du Sénégal (un homme et une femme) ont été arrêtés à l’aéroport international Roissy Charles De Gaulle de Paris (France) pour trafic de devise. Le plus grave est qu’ils n’étaient pas en partance pour une mission officielle, mais de retour de La Mecque où ils étaient envoyés pour gérer les comptes de la Délégation générale au Pèlerinage.

De quoi susciter moult interrogations. Ils a, en effet, été découvert 100 000 euros (65,5 millions de francs Cfa) découverts dans leurs bagages. Ils seront ainsi arrêtés, interrogés, puis libérés. L’argent confisqué.

Interpellés sur l’origine de cette importante somme, A. B et M. C qui ne détenaient aucun papier ou documents justificatifs sur son origine, ont déclaré, durant leur interrogatoire, que l’argent appartenait à la Délégation générale au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. L’information est remontée à la hiérarchie. Le Quai d’Orsay et Bercy sont saisis, de même que les ministères des Affaires étrangères du Sénégal et des Finances.

Le payeur de l’Etat du Sénégal, M.T, en charge de la comptabilité du pèlerinage, dépêché à La Mecque par le ministre des Finances, informé, démonte la thèse brandie par les deux Sénégalais. Il fait savoir aux Douanes françaises qu’il a dans ses caisses l’argent du Pèlerinage et n’a mandaté personne pour faire rapatrier des fonds de La Mecque.

Sachant les carottes cuites, les deux agents revoient leur copie se disent propriétaires de l’argent qui devait leur permettre d’acquérir des voitures. Des arguments qui ne convainquent pas les Douanes qui ont, aussitôt après, dressé un procès-verbal envoyé aux autorités en charge des Finances des deux pays. Et l’argent est confisqué.

Jusqu’à présent, l’argent n’est pas réclamé par la Délégation générale en charge du pèlerinage à La Mecque, encore moins par le ministère des Affaires étrangères.