NETTALI.COM - Le feu couve à l'Agence nationale de la démographie et de la statistique. Le syndicat des travailleurs a tenu ce mardi un sit-in devant les locaux de l'ANDS pour exprimer son ras-le-bol. Ces travailleurs dénoncent la mauvaise gestion de l'administration, le non payement des salaires et le copinage dans le recrutement.

Arborant de brassards rouges et munis de pancartes, les agents de l'ANDS sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils appellent des actes de mauvaise gestion de leur administration

" C'est la troisième fois en un an que le personnel de l'ANDS sort des bureaux pour crier son amertume, pour exprimer sa crainte par rapport à la gestion maladive de l'administration de la Statistique", a déploré le chargé des revendications, Serge Manel.

Après deux sit-in qui n'ont pas encore porté leurs fruits, celui de ce mardi se résume en trois axes : " Premièrement, nous avons fait un constat d'échec. Deuxièmement, 150 prestataires de service sont restés deux mois sans salaires. Ce qui est inadmissible pour une entreprise dont le budget est revu à la hausse. Troisièmement, la finance de nos activités est trop faible.
Ainsi, nous invitons les autorités à jeter un regard sur la gestion de notre administration pour éviter que l'ANDS ne meure de sa belle mort", ajoute le parte-parole du jour.

Unis comme un seul homme, les agents de l'Agence nationale de la démographie et de la statistique en ont marre de cette situation et comptent renverser la tendance.

" Nous n'avons pas de congé annuel ni de cotisation à l'Ipres. Nous disons non au copinage dans le recrutement du directeur général et d'une certaine frange du personnel. Nous demandons à l'Etat de prendre ses responsabilités car l'ANDS est une chose sérieuse", tonne Madièye Dibo.

A en croire le secrétaire général du syndicat des travailleurs de l'ANDS, le combat est loin d'être fini.

" Nous comptons pérenniser le port de brassards rouges et nous sommes prêts à aller jusqu'au ministère du travail", menace-t-il, pour finir.