NETTALI.COM - Les retrouvailles entre Abdoulaye Wade et Macky Sall ne doivent faire l'objet d'aucune conjecture de la part des militants et responsables de Pastef-Les patriotes. C'est en tout cas le souhait exprimé par Ousmane Sonko dans une lettre de remerciement adressée aux députés de l'opposition.

Ousmane Sonko se garde de citer le cas Wade-Macky. Mais l'allusion ne fait l'objet d'aucun doute. Le leaderde Pastef-Les patriotes invite les responsables de son parti à se garder de faire des commentaires sur ce sujet.

Dans une lettre de remerciements adressée aux députés de l'opposition qui l'ont défendu lors de la présentation du rapport de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire dite des 94 milliards, Sonko écrit : "J'adresse mes vifs remerciements à tous les députés de l'opposition réunie (Groupe Liberté Démocratie et non-inscrits) qui, lors de la plénière-mascarade du vendredi dernier, m'ont témoigné de leur solidarité non complaisante en affrontant une majorité complotiste. Cette majorité, en tentant de blanchir le sieur Mamadou Mamour Diallo, a entièrement confirmé qu'il est le cerveau d'une grossière entreprise d'escroquerie sur deniers publics portant sur un montant de 94 milliards".

"L'opposition parlementaire, au-delà de nos appartenances politiques, a toujours fait montre depuis le début de cette législature, d'une solidarité agissante contre les coups de forces de la majorité mécanique." Et Ousmane Sonko de rappeler : "Ce fut le cas lors de la tentative de liquidation de Khalifa Sall, des modifications de la Constitution et du code électoral ou la loi sur le parrainage." Aussi lance-t-il  un appel aux militantes - militants, sympathisantes - sympathisants de Pastef-Les, "à s'abstenir de toutes conjectures, commentaires ou jugements portant sur la situation politique actuelle et singulièrement les retrouvailles des uns et des autres". "En plus de perdre énormément de temps à parler de questions dont on ignore encore les tenants et aboutissants, de telles attitudes sont anti-démocratiques en ce qu'elles dénient à chaque citoyen ou groupe de citoyens la liberté et le droit de s'associer selon ses convenances", poursuit-il. Avant de rappeler : "À Pastef, le principe est de reconnaître ce droit à tout un chacun tant que ça ne va pas dans le sens contraire à l'intérêt national dont la défense est le crédo fondateur de notre engagement et de notre action politique."