NETTALI.COM – La succession ouverte du chef de l’Etat alimente la chronique depuis la réélection de ce dernier en février dernier. Des cancans cherchent à faire croire que Mouhamadou Makhtar Cissé fait partie des challengers. L’intéressé démonte les médisances à son sujet et trouve que ce débat est « malsain ». C'était ce dimanche 6 octobre 2019 sur I-Radio.

Mouhamadou Makhtar Cisse juge « malsain » le débat entretenu par ceux qui lui prêtent des ambitions quant à la succession de l’actuel président de la République. « Non, ce débat ne m’inspire pas. Et, il ne peut pas m’inspirer. Il m'interpelle comme tout le monde parce qu'il y aura certainement un après Macky Sall », répond-t-il, de but en blanc, à l’émission "Jury Du Dimanche", avec un grand sens de la répartie.

Comme pour démontrer que les priorités sont ailleurs, il explique : « On veut en permanence amener les Sénégalais à des débats de carrière, de personne, alors qu’il faut avoir la perspective du pays et de son avenir, de ce qu'on va en faire. Après avec qui on va le faire, qui va le faire. Il y a une part surtout de destin. c'est extrêmement important. Il faut tout refonder sur une base de valeurs.  Moi je refuse d'être un homme pressé. Je refuse, je ne suis pas dans ça. Il faut savoir qui on est. Il f faut essayer d'avoir cette sérénité, cette lucidité, avoir les pieds sur terre (...) il faut surtout écouter la voix intérieure de la conscience. Moi en tout cas, c'est ce que mes parents m'ont appris, particulièrement mon père.».

« La question de la succession du président Macky Sall ne doit pas se poser, en tout cas, pas au sein du gouvernement. Elle ne doit pas aussi se poser au sein de la majorité qui gouverne ce pays », recommande l’ancien directeur général de la SENELEC. Toutefois, note ce proche collaborateur du chef de l’Etat : « Le moment venu, la discussion devrait se faire en interne et sur initiative exclusive du président de la République ».

« C’est un débat qui peut nuire au pays, beaucoup plus qu’aux acteurs qui sont souvent cités. Parce qu’il y a beaucoup d’absents sur les listes qui circulent. Est-ce que ce ne sont pas ces absents qui organisent ce débat ? Je ne vais pas faire un déni. Je vois mon nom circuler tous les jours sur les listes alors que moi je suis un haut fonctionnaire, Inspecteur général d’Etat. Le président de la République m’a investi de sa confiance. Il m’a trouvé Directeur général des Douanes, nommé par son prédécesseur, il m’a confirmé à ce poste. Il m’a nommé ministre du Budget, Directeur de son Cabinet, Dg de Senelec et aujourd’hui ministre du Pétrole et des Energies. Vous pensez que, j’ai le droit et l’indélicatesse de penser à autre chose qu’à être loyal envers cet homme, travailler avec lui et réussir les missions qui me sont confiées, quand on a le privilège de faire autant dans ce secteur aussi sensible pour son pays ? », s’interroge-t-il sur le profil des manœuvriers qui veulent imposer ce débat.

« J’appelle à un sursaut pour bâtir un consensus fort autour du président de la République à travers le dialogue national auquel il a convié l’ensemble des acteurs de la vie nationale. je suis là à appeler les jeunes et le secteur privé à se préparer pour pouvoir être des acteurs majeurs de l'émergence au Sénégal  », exhorte  Makhar Cissé.