NETTALI.COM - Les témoignages ont été unanimes sur Doudou Issa Niass, rappelé à Dieu. De l’avis de tous, il était un homme généreux, courageux et très ouvert.  Selon le porte-parole du Parti socialiste, Abdoulaye Wilane, c’est grâce à lui que  des socialistes comme Khalifa Sall et Alioune Ndoye ont pu devenir maire de Dakar et  du Plateau.

«En 2009, quand il était question d’aller aux élections législatives face à Karim Wade, aux ambitions tentaculaires, c’est par lui que Lamine Diack est passé pour amener Taras Diop à faire la place à Alioune Ndoye pour diriger la mairie du plateau. Il a laissé la place à Khalifa Sall pour être candidat à la mairie de la ville de Dakar. Lamine Diack est intervenu en tant que membre du conseil consultatif du parti et grand doyen, crédible et écouté pour que Alioune Ndoye et Khalifa Sall puissent être mis en selle», Abdoulaye Wilane, en marge de la cérémonie de levée du corps de Doudou Issa Niass.

«À 85 ans sonnés, il était toujours le responsable du parti au niveau de Dakar, mais aussi dans sa commune de Biscuiterie. Il a commencé à militer auprès du mouvement des jeunes de l’UPS (MJUPS). Il a avec ses camarades fait les beaux jours de cette formation politique sous Senghor. Il est par la suite entré dans le syndicalisme où il s’est illustré dans le secteur des établissements bancaires et financiers. Il a, avec Madia Diop, fait aussi les beaux jours de la CNTS avant de s’éloigner du syndicalisme pour se concentrer uniquement à la politique à la base où avec Mamadou Diop, il animait l’union régionale du parti socialiste avant de cheminer avec le président Mar Diouf, actuel Secrétaire Général de l’Union régionale et Mar Diouf Présidente du l’union des femmes de la région de Dakar», ajoute Wilane.

Doudou Issa Niass fut aussi député de la 12e législature et parlementaire de la CEDEAO, mandat qu’il n’a pas pu terminer et que continue à incarner Abdoulaye Wilane. « C’est moi-même son remplaçant dans ce parlement. Mais il était tellement remarqué au niveau du parlement que quand je suis arrivé des collègues parlementaires de la CEDEAO se souvenaient de lui sous le surnom «Papa Imam» car il était respectueux des heures de prières. Il était d’une intelligence remarquable, sa fulgurance d’esprit en avait fait un véritable ténor du syndicalisme et du mouvement politique.  Un médiateur hors pair, qui n’a jamais fait défaut au parti socialiste dans des moments de troubles, de conflits ou de divergences », note Wilane qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit de celui qui repose désormais au cimetière de Yarakh.