NETTALI.COM - Abdou Latif Coulibaly a tenu à apporter des éclaircissements après sa sortie dans l'émission "Grand Jury". L'ex ministre de la Culture dit qu'il n'a jamais demandé la suppression de l'article 80 du code pénal. Pour lui, ce sont les journalistes qui confondent plutôt  le délit d'offense au chef de l'Etat et l'article 80.

" J’ai pas demandé la suppression de l'article 80. J'ai dit, ce que j'ai défendu il y a 20 ans, ce n'est pas aujourd'hui que je vais le renier. Je considère que le délit d'offense au chef de l'Etat est un délit suranné. Ce n'est pas parce que j'en suis au gouvernement que je renie mes convictions d'hier", a fait savoir Abdou Latif Coulibaly.

A en croire le porte parole de Macky Sall, il y a confusion, entretenue par les journalistes, entre le délit d'offense au chef de l'Etat et l'article 80.
" La confusion c’est d’assimiler l’article 80 à l'offense au chef de l’Etat, ce n'est pas la même chose. On ne peut pas confondre les deux. Je parle de l'offense au chef de l'Etat et je n’ai pas demandé la suppression. Je considère et j’assume que c’est un délit suranné, mais je ne demande pas sa suppression. Mais ce que j'en pense tout le monde le sait, ça n'a pas sa raison d’être. Demander la suppression, c'est quand même prétentieux de ma part", se défend-t-il.

" La suppression de l’article 80 serait une avancée démocratique. C’est un délit suranné. Je l’ai dit, il y a 20 ans, je l’assume et ce n’est pas parce que je suis dans le gouvernement que je vais renier mes convictions d’hier", avait exactement déclaré Abdou Latif Coulibaly à l'émission Grand Jury de la Rfm, ce dimanche.

Que s'est-il réellement passé pour que l'ancien journaliste change de fusil d'épaule aussi vite? A-t-il subi une pression? La réponse à ces interrogations pourrait expliquer la volte face de monsieur Coulibaly.