NETTALI.COM- Perturbations en vue dans le secteur de la santé. Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) menace de déposer un préavis de grève pour dénoncer les prétendues agressions «physiques» et «financières» dont sont victimes les agents.

 Le Bureau exécutif national du Sames demande à ses membres «de se préparer pour reprendre la lutte à tous les niveaux». Dans un communiqué, il annonce qu’il va déposer «incessamment un préavis de grève pour amener l’État à respecter, encore une fois, ses engagements ».

En fait, les syndicalistes sont dans tous leurs états à cause, d’une part, des ponctions sur les salaires du mois d’août ; et d'autre part, des agressions dont sont souvent victimes les agents du secteur de la Santé et de l’Action sociale.

La goutte d’eau de trop, c’est l’agression «sauvage» d’une sage-femme par un «Kankourang», ce samedi 21 septembre 2019, à Sédhiou. En service au district de la localité précitée, elle a, selon les syndicalistes, «reçu un coup de manchette à la tête alors qu’elle était sur une moto en route pour une formation».

Auparavant, dénoncent-ils, une autre «a été déshabillée en plein marché par un gendarme à Kolda». Sans compter le cas d'«un pharmacien agressé en pleine officine privée aux Parcelles assainies».

«Ces faits surviennent dans un contexte de ponctions inopinées et massives sur les salaires des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du mois d’août 2019», constate le Ben. Qui ne manque pas d’apporter «son soutien total aux victimes de ces violences barbares, à l’Association nationale des Sages-femmes d’Etat du Sénégal».

Au-delà, le syndicat «renouvèle son engagement dans toute action visant à restaurer la dignité des agents du secteur de la santé et de l’action sociale ».

Dans la foulée, il demande au Gouvernement «de sanctionner les auteurs de ces forfaits avec rigueur et fermeté».

S’agissant de ce qu’il qualifie «d’agression financière», le Sames fait savoir pour le déplorer que «récemment», le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur a transmis aux Gouverneurs une note interdisant le bénéfice de l’Indemnité de Représentation Médicale (IRM) aux médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes municipaux en totale violation de la Loi n° 2011-08 du 30 mars 2011 relative au statut général des fonctionnaires des Collectivités locales et contre une décision du Chef de l’État. «Cela ne passera pas !», martèlent les blouses blanches. Aussi dénoncent-elles «avec la dernière énergie, ces agressions financières et physiques contre les agents de santé et de l’action sociale ».