NETTALI.COM - A la suite de l’effondrement du bâtiment sis au quartier Touba-Ndorong Ocass de Kaolack, survenu le jeudi 29 septembre 2022 et qui a coûté la vie au chef de famille Modou Sow, sa troisième épouse Awa Cissé, ainsi qu’à leurs deux enfants, les choses commencent à bouger du côté du Parquet de Kaolack.

D’après le Procureur qui  a, dès les premières heures de ce drame familial, ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire ayant abouti à l’arrestation du boulanger qui travaillait au domicile du sinistre, les investigations confiées au commissariat de police de Ndorong, ont révélé des défauts. Mais également des insuffisances critiques dans la construction du bâtiment en question. Ce qui, selon lui, a entraîné une situation d’affaissement continu de la structure du bâtiment. Qui était d’ailleurs, à en croire le Procureur, connue de son défunt propriétaire. Ce qui, d’après le Procureur, explique d’ailleurs les travaux de renforcement entrepris par le défunt Modou Sow. D’où la découverte d’excavations au sol destinées à des emplacements de semelles de support à des poteaux additionnels.

Seulement, Cheikh Dieng, Procureur de Kaolack, révèle que ces travaux exécutés sans aucune précaution d’évacuation des occupants par le chef de famille, étaient en cours jusqu’au jour même de la tragédie. Alors que l’équilibre du bâtiment en question est déjà précaire. Ces éléments tirés des investigations exhaustives des enquêteurs de la police de Ndorong, ont été confortés, selon le Procureur Cheikh Dieng,  par les conclusions du rapport d’expertise transmis par les services techniques en charge de l’Urbanisme, suite à la demande du Parquet.

Par ailleurs, les limiers-enquêteurs qui ont relevé la présence, au domicile du défunt Modou Sow, d’une unité de boulangerie dont le propriétaire est actuellement dans les liens de la détention, font savoir que ce dernier ne disposait d’aucune autorisation administrative au préalable. Un manquement qui implique, à la lumière des conclusions finales de l’enquête, son implication personnelle, circonscrite à la responsabilité de la mise en danger de la vie d’autrui. Et d’exploitation d’une installation de deuxième classe sans autorisation administrative. Des incriminations opportunément visées par les poursuites engagées devant le magistrat instructeur.