NETTALI.COM – A la question de savoir si Babacar Gaye rejoindra un jour Macky Sall, l’ex-porte-parole du Parti démocratique sénégalais n’insulte pas l’avenir.

"Nous mènerons le combat au sein du Pds. Nous voulons gagner le combat de la reconstruction des valeurs libérales et sociales. Suxali Soppi souhaite que notre parti survive à cette crise et qu’il fasse face à Macky Sall dans le futur. Nous ne sommes pas dans une perspective de quitter notre parti pour rejoindre Macky Sall comme ils le font croire à des fins de propagande", a éclairé ce samedi Babacar Gaye dans les colonnes de EnQuête, via un long entretien.

Revenant sur ses rapports avec Macky Sall, il précise : "Ils sont très bons. Nos rapports personnels ne sont pas exécrables. Nous n’avons aucun problème personnel. Le seul désaccord majeur que j’ai avec lui procède de son désir et de sa volonté d’utiliser les moyens du pouvoir pour combattre notre parti et Me Wade qu'il a cherché à présenter comme un vulgaire voleur de tapis, de véhicules, de je ne sais quoi encore. Il a emprisonné pas mal de nos responsables et militants. Il a restreint pendant des années la liberté d'aller et de venir de quelques-uns de nos frères. Rien ne m’oppose à lui du point de vue orientation idéologique. Même si, par moment, je ne partage pas sa gouvernance politique, économique et financière. Si on se voyait, on se serait salué chaleureusement. On s’embrasserait sûrement. Ça ne m'aurait pas gêné outre mesure. Il a ses convictions, j’ai les miennes. Je n’ai aucun problème avec le président Macky Sall. Je le dis en toute liberté. Mes problèmes avec lui procèdent de ses rapports avec la famille Wade que j'ai soutenue par devoir".

Babcar Gaye va-t-il franchir le Rubicond pour rejoindre Macky Sall ?  "Tant que je suis au Pds, cela ne fait pas partie de mes projets. Mais je n’insulte jamais l’avenir. Je le dis parce que le président Abdoulaye Wade a lui-même pensé à un moment qu’il fallait que la famille libérale se retrouve au sein d’un large front de coopération politique pour faire face aux socialistes. C’est une hypothèse qu’il ne faut pas écarter dans le contexte actuel où émergent des forces avec lesquelles nous n'avons pas la même orientation idéologique. Comme me le dit souvent un ami, ce pays a besoin d'une convergence des intelligences", ouvre-t-il, une fenêtre.