NETTALI.COM – Le débat sur le statut de chef de l’opposition risque de diviser l’opposition qui a déjà du mal à exister face au pouvoir de Macky Sall. La preuve : certains responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) n’hésitent plus à s’en prendre à Idrissa Seck qui semble être le «préféré» du pouvoir pour occuper le fauteuil de patron de l’opposition.

 Entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Rewmi, ça n’a jamais été le grand amour. Mais entre les deux, il y avait comme un gentleman agreement pour éviter les attaques et contre-attaques qui ne feraient que nuire à l’unité de l’opposition. Seulement, le débat agité depuis quelques jours autour du statut du chef de l’opposition risque de réveiller les vieux démons. Ainsi, certains responsables libéraux n’hésitent plus à s’attaquer à Idrissa Seck. Ils soupçonnent l’ancien maire de Thiès d’avoir trouvé un «deal» avec le pouvoir du Président Macky Sall. Une «entente» qui ferait d’Idrissa Seck le chef de l’opposition contre son silence sur certaines questions comme les présumés scandales du gaz et du pétrole. Vrai ou faux ? Difficile à dire. Toujours est-il que le président du parti Rewmi est bien le «préféré» du pouvoir pour le fauteuil de chef de l’opposition. Certains tenants du pouvoir n’hésitent même plus à le dire publiquement. Leur argument : nous sommes dans un régime présidentiel et Idrissa Seck est arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle.

Cet argumentaire met dans tous ses états le député libéral Toussaint Manga. Le patron des jeunesses travaillistes et libérales s’est même attaqué à Idrissa Seck. «Il (Idrissa Seck, ndlr) n’ose pas incarner le chef de l’opposition devant le Pds», a dit Manga dans la presse de ce mardi.

Mais la réponse n’a pas tardé. Puisque, pour les partisans d’Idrissa Seck, le Pds ne devrait en vouloir qu’à lui-même. «Toussaint Manga devrait juste savoir que son parti est doublement exclu des choix», soutient Babacar Mar, chargé de la communication digitale au parti Rewmi. Et d’expliquer : «Primo, parce qu’ils ont été déroutés par le parrainage. Secundo, ils ne prennent pas part au dialogue. Et de facto, ils devraient laisser les concernés se prononcer.» Autant dire alors que si les libéraux ont été les premiers à ouvrir les hostilités, Idrissa Seck et le Rewmi ne manquent pas de répondant.