NETTALI.COM - Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Me Malick Sall, s’est rendu à Tivaouane-Peulh et à Thiaroye-Gare pour présenter ses condoléances aux familles des détenus morts par électrocution à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Il en a profité pour remettre une enveloppe de 2 millions FCfa à chaque famille.

Les familles des deux détenus morts à la Maison d’arrêt de Rebeuss,  Cheikh Ndiaye (18 ans, accusé de vol) et Babacar Mané (19 ans, accusé de vol avec violence sur le chemin public et détention d’arme), ont finalement décidé de surseoir aux plaintes annoncées et de s’en remettre à Dieu. La visite du garde des Sceaux, Me Malick Sall, les a poussés à se raviser.

Le ministre de la Justice était accompagné du secrétaire général de son ministère, Aïssa Gassama, et du directeur de l'Administration pénitentiaire, Colonel Jean Bertrand Bocandé, entre autres.

Le ministre a remis à chaque famille une enveloppe de 2 millions FCfa. Il leur a également promis de les soutenir financièrement, en cas de besoin. «Le président de la République, Macky Sall, m'a envoyé auprès de ces deux familles pour leur exprimer sa compassion. Le chef de l’État tenait à ce que je vienne partager la douleur des deux familles. C’est une perte pour le Sénégal. Dignes et de bonne foi, ces deux familles m'ont beaucoup marqué. En tant que garde des Sceaux, je serai là pour vous en cas de besoin», a promis le ministre de la Justice.

Après Tivaouane-Peulh, le convoi du ministre a pris la direction de Thiaroye-Gare où demeure la famille de Babacar Mané. Le père du défunt détenu a accueilli la délégation ministérielle en présence de l’imam, du délégué de quartier, des amis et proches. En bon musulman, Cheikhou Mané s’en remet en Dieu. «Mon fils était un homme digne et un musulman pratiquant. Boubacar a tout fait pour moi et pour sa maman. Il est allé en prison à cause d'une opération de sécurisation et de contrôle d’identité. Il n'était pas délinquant. Donc c’est son destin qui l’a conduit en prison. Et Dieu a décidé que c’est dans ce lieu de privation de liberté qu’il trouvera la mort. C’est la volonté divine», a témoigné Cheikhou Mané.