NETTALI.COM - Le secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas), Mademba Sock, a évoqué les difficultés à trouver un consensus sur le dialogue national, ajoutant que la nomination de Famara Ibrahima Sagna, comme personnalité neutre pour diriger les travaux, ne suffit pas. Il l'a fait savoir à l'émission Grand Jury, ce dimanche sur la Rfm. 

" Je constate qu'il y a des difficultés. Je connais Famara Ibrahima Sagna, je lui connais des compétences en matière de négociation, mais il y a des difficultés et ce c'est pas aussi simple qu'on le croit", a alerté Mademba Sock.

Pour le syndicaliste " ce n'est pas en annonçant un dialogue national qu'il y aura un dialogue national. Il faut  la volonté des partis, de l'élégance et de l'acceptation des différences. Car le dialogue national n'est pas qu'une question politique, c'est aussi une question citoyenne", précise-t-il. Avant de mentionner que ce dialogue aura du mal à produire les résultats escomptés.

Par ailleurs, Mademba Sock a commenté les drames récemment enregistrés en milieu carcéral.
Ancien pensionnaire de Rebeuss 6 mois durant mois en 1998, le secrétaire général de l'Unsas estime que l'expérience carcérale lui a permis de savoir que le respect de la dignité humaine chez les prisonniers n'est guère de mise au Sénégal.
" Les opérateurs politiques ne recherchent que des effets d'annonce dans leurs décisions qui ne sont jamais suivies de réelles applications. Je pense qu'il faut permettre aux gens de se recycler après la prison. Ce n'est pas normal qu'on vous dépouille de vos ressources", déplore-t-il.

Selon le syndicaliste, parfois le détenu est obligé de se payer un paquet de sucre à 1.500 F Cfa à l'intérieur de la prison alors qu'à l'extérieur, il est possible de l'avoir à 500 francs.

A la question de savoir s'il regrette son passage à Rebeuss, sa réponse sera catégorique. " Du tout ! Du point de vue personnel, il vous manque toujours une dimension si vous ne faites pas la prison. Ousmane Ngom qui était mon avocat m'a dit : tu vas avoir des informations en prison que nous, nous n'avons pas", conclut-il