NETTALI.COM – Réclamée par de larges franges de la société sénégalaise, l’éventuelle grâce présidentielle pour Khalifa Ababacar Sall ne dépend que de la seule et unique volonté de Macky Sall. Ce dernier a tenu à rappeler avec fermeté dans un entretien avec Radio France internationale (Rfi).

 

Pour espérer sortir de prison, Khalifa Ababacar Sall va devoir attendre que le président de la République en ait envie. Puisque malgré la campagne de pétition citoyenne signée par de nombreux Sénégalais dont des personnalités politiques et de la société civile, Macky Sall refuse de subir une quelconque pression. Il l’a encore redit dans un entretien avec Radio France internationale (Rfi).

«La grâce est un pouvoir constitutionnel du président de la République. Ça ne dépend que de lui, et de lui tout seul, et de son appréciation», a d’abord rappelé le président de la République. Avant de poursuivre : «Je ne peux pas discuter de ce que dit la presse. Le jour où j’en aurai la volonté ou le désir, je le ferai comme j’ai eu à le faire.» D’ailleurs, tient-il à souligner, «plus de cent personnes, voire un millier de personnes par an en moyenne bénéficient de la grâce». Non sans assurer que «la décrispation ne saurait être réduite à une dimension de grâce» pour l’ancien maire de Dakar.

Interpellé sur le scandale du pétrole et du gaz dans lequel son propre frère est cité, le numéro un sénégalais lance : «Ce reportage de la Bbc a créé de l’émoi. Et sur cette base, j’ai moi-même saisi la justice pour qu’elle fasse les investigations.» Tout comme le procureur Serigne Bassirou Gueye, Macky Sall demande à ceux qui ont des preuves de les brandir. Même s’il admet que «c’est la justice qui va certainement finaliser ce dossier». Mais il ajoute : «Une chose est claire, parler d’un scandale de 10 milliards, c’est une aberration.»