NETTALI.COM – Il avait attaché le grelot en 2015, pour avoir risqué l’exclusion, en demandant, à la tête d'une fronde, le renouvellement des instances du Pds et en ouvrant le débat sur un plan alternatif en cas d’invalidation de la candidature de Karim Wade.  Lui, c’est Modou Diagne Fada. Le nouveau directeur général de la SONACOS, commentant la crise qui secoue présentement son ancien parti, croit savoir que l’histoire leur a donné raison.

« L’Histoire nous donné raison sur nos anciens frères du Pds parce que tout ce qu’on craignait est arrivé », a fait remarquer, ce dimanche sur le plateau de la SEN TV, Modou Diagne Fada.

L’invité de Pape Cheikh Sylla à l’émission dominicale « Toute la Vérité » de préciser sa pensée, au sujet de cette candidature avortée de Wade-fils : « Je ne provoque personne. J’ai du respect pour mes ex-frères et sœurs du Pds. L’histoire, c’est en fait ça. Nous avons dit en 2015 qu’il nous faut renouveler les instances et prévoir un plan B ». « J’avais dit que ce qui s’est passé en 2019 ressemble à un suicide collectif », poursuit-il.

« La situation telle qu’elle se présente au niveau du Pds est intenable (…).  Je ne personnalise pas le débat, tout ce que je sais, c’est que le Pds traverse une situation difficile. C’est le seul parti politique au monde qui est capable de vivre une telle situation », dira-t-il.

Cependant, l’ancien leader de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales approuve la démarche de Oumar Sarr en ces termes : « Je suis d’accord sur ce qu’il a fait. Dans la vie il faut parfois prendre ses responsabilités. On ne peut pas continuer à vivre l’injustice ». « Ce que Oumar Sarr devait faire, il l’a fait », cautionne l’enfant de Darou Mousty.

A la question de savoir si l’ex-maire de Dagana et les autres frondeurs sous les cagoules ne seront pas exclus comme ce fut son cas en 2015, le directeur général de la SONACOS répond par la négative et précise que même Madické Niang et sa bande n’ont pas été exclus. « Ils ont tiré les conséquences de mon exclusion. (…) Ils se sont dit qu’il faut arrêter d’exclure. Madické Niang n’a pas été exclu. C’est après seulement qu’il a rendu le mandat ( N.d.l.r. celui de député). Quand il quitte le parti il va quitter avec des gens ».

Sur un autre registre, le patron du parti Ldr a balayé d'un revers de la main les accusations qui lui prêtent d’avoir commandité des articles dans la presse aux fins d’hériter d’un département ministériel au lendemain de la présidentielle, pour ainsi obtenir sa part du gâteau.

« Ceux qui me connaissent savent que je ne fais jamais ça. C’est pas ma pratique », tente-t-il de recadrer ses détracteurs. « Je suis un patriote.  Un homme politique sénégalais qui aime son pays. Je ne me fais pas de souci par rapport à la station. Je ne cherche pas à m’enrichir. Je ne cherche pas  des honneurs », dément-il.