NETTALI.COM- le déficit budgétaire est estimé à 485,2 milliards contre un déficit de 144,7 milliards à la même période de l’année précédente, a indiqué la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son point mensuel de conjoncture de mars.

« En effet, les ressources mobilisées à fin mars 2019, évaluées à 529,6 milliards, se sont accrues de 5,8% tandis que les dépenses ont fortement augmenté, de 57,3% en glissement annuel, atteignant 1014,8 milliards », souligne le Dpee.

« Au cours du 1ertrimestre de 2019, la gestion budgétaire a été marquée par une accélération significative des dépenses pu-bliques associée à une hausse modérée des ressources budgétaires », ajoute la même source. Qui précise : « En effet, les ressources mobilisées à fin mars 2019, évaluées à 529,6 milliards, se sont accrues de 5,8% tandis que les dépenses ont fortement augmenté, de 57,3% en glissement annuel, attei-gnant 1014,8 milliards ».

« S’agissant des ressources, ajoute le document,  elles sont constituées essentiellement de recettes budgétaires (511,1 milliards) et de dons (18,5 milliards). En glissement annuel, les ressources se sont confortées de 29,1 milliards (soit +5,8%). Cette progression est tirée par les recettes fiscales qui se sont accrues de 11,3% permettant ainsi de contenir la baisse de 41,9% des dons. Concernant les recettes fiscales, leur progression est essentiellement sous-tendue par la bonne tenue de l’impôt sur le revenu, de la TVA à l’import et des droits de douane. En effet, en cumul à fin mars 2019, les recouvrements de l’impôt sur le revenu (99,5 milliards), de la TVA à l’import (91,6 milliards) et des droits de porte (63,9 milliards) se sont respectivement accrus de 12,5%, 13,5% et 9,2%. Cette dynamique a, toutefois, été amoindrie par les replis respectifs, de 13,5% et 13,1%, de la collecte des droits d’enregistrement et de timbre et de la TVA intérieure. Quant aux recettes non fiscales, elles sont chiffrées à 20,8 milliards, en baisse de 2%, en liaison avec les recouvrements au titre des revenus des domaines (-15,1%) et les dividendes (-29,6%). La baisse des dons relève, pour sa part, aussi bien de leurs composantes budgétaire et en capital qui se sont respectivement contractés de 66% et 26,7% pour se situer à 4,2 milliards et 14,3 milliards ».

« Au titre des dépenses publiques, elles ont augmenté de 57,3% en glissement annuel, passant de 645,3 milliards à fin mars 2018 à 1014,8 milliards à fin mars 2019. Cette orientation traduit la hausse sur les dépenses d’investissement, les intérêts sur la dette, la masse salariale ainsi que les transferts et subventions. En effet, les investissements globaux sont ressortis à 422,4 milliards en fin mars 2019 contre 220,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 91,6% tirée autant par les investissements financés sur ressources internes (220 milliards) que par celles sur ressources externes (202,4 milliards), en liaison avec l’accélération des programmes d’investissement de l’Etat et le report des der-nières opérations non dénouées en fin 2018. Les charges d’intérêt sur la dette (116 milliards) et la masse salariale (182,7 milliards) se sont également confortées respectivement de 54% et 15,9%. La progression des intérêts sur la dette traduit no-tamment l’impact de l’échéance de l’Eurobond. Au niveau des dépenses courantes, elles sont passées de 191,9 milliards à fin mars 2018 à 293,7 milliards à fin mars 2019, en augmentation de 53,1%, à la faveur, notamment, des charges relatives à l’organisation des élections présidentielles de février 2019 et de la prise en compte des autres dépenses de transferts et sub-ventions », a poursuivi la Dpee.