NETTALI.COM - La suppression du poste de Premier ministre n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du Parlement. Cette nouvelle réforme ne fera que renforcer les pouvoirs du chef de l’Etat, au détriment de l’Assemblée nationale. Telle est l’analyse de l’ancien député, Doudou Wade.

« Je pense qu’il  y a une contradiction chez le président de la République par rapport aux différentes décisions prises», remarque, d’emblée, Doudou Wade, ce mardi, sur  Walf Tv et Fm.

Pour l’ex-président du groupe parlementaire libéral, cette contradiction est d’autant plus manifeste que quand «le chef de l’Etat avait soumis au référendum  un projet de révision constitutionnelle en quinze points, il disait qu’il voulait l’élargissement du pouvoir de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action du gouvernement et d’évaluation publique. « Mais il faut reconnaître qu’avec la suppression du poste de Premier ministre, ce pouvoir de contrôle sur l’action de gouvernement va disparaître en partie », regrette Doudou Wade. Avant d’ajouter : « L’Assemblée nationale aussi ne doit plus connaitre les grands moments du Parlement ». Allant plus loin dans son analyse, Doudou Wade soutient que les conséquences qui vont découler de la suppression du poste  seront plus graves. « La question de confiance et la motion de censure seront invisibles. En réalité, la motion de censure qui permettait de pouvoir mettre en défiance le Premier ministre et de faire démissionner celui-ci n’apparait plus. Donc aujourd’hui, l’Assemblée nationale ne va plus avoir le pouvoir de faire démissionner le gouvernement », avertit l’ancien député.