NETTALI.COM- Même si la tuberculose est en baisse au niveau national, elle fait de la résistance en banlieue. Docteur Pape Samba Guèye, médecin chef du district de sanitaire de Yeumbeul, pense que cette localité de la capitale constitue le nid de cette pathologie

« 44% des cas déclarés au niveau national sont issus de la région de Dakar. Dans la région, c’est essentiellement la banlieue qui constitue le nid de la tuberculose », a fait savoir la blouse blanche lors d’un point de presse organisé ce jeudi 21 mars 2019, en prélude à la journée mondiale de lutte contre la tuberculose.

Selon Dr Guèye, « en 2018, le district n’était pas encore fonctionnel, c’est le district de Keur Massar qui a déclaré plus de 700 cas de tuberculose et la cartographie de ces cas a montré que plus de la moitié était issue de la commune de Yeumbeul-Nord et Yeumbeul-Sud. »

Faisant toujours le point de la situation de la maladie, il ajoute : « dans le cas du démarrage du district depuis janvier 2019, nous avons commencé une activité de microscopie entre 5 février et maintenant environ 1 mois et demi, nous avons enregistré une soixantaine de cas au centre de santé. » Ceci confirme selon ses explications, « les statistiques données par le niveau central mais également par le district central de Keur Massar. »

Toujours d’après les indications du médecin, « la personne la plus jeune a 3 mois, la plus âgée 67 ans. Les tranches d’âges les plus touchées se situent entre 18 et 30 ans. Les hommes sont plus touchés que les femmes.

 

Par ailleurs, Dr Guèye a expliqué les raisons de la prévalence élevée de la maladie de la toux dans la banlieue. Ainsi parmi les facteurs favorisants il a pointé du doigt « la promiscuité fortement présente » mais également la pauvreté.

Face à cette situation, le médecin chef du district de sanitaire de Yeumbeul trouve que le thème de cette édition coïncide avec les stratégies de riposte élaborées par le Sénégal.

« Il est temps ». C’est le thème choisi par l’Organisation mondiale de la santé pour cette année. Toutefois, souligne Dr Guèye, il a été repris par le ministère de la Santé qui a choisi comme slogan « responsabilisons les femmes pour mettre fin à la tuberculose au niveau du pays. »

 

« Nous allons nous greffer dans cette stratégie en impliquant les femmes, mais aussi l’ensemble des acteurs secteurs. Nous pensons au secteur de l’éducation nationale, les acteurs communautaires, mais également améliorer le cadre de prise en charge et la qualité de la détection de tuberculose pour interrompre la chaine de transmission », a fait savoir le médecin tout en soulignant que le labo est déjà fonctionnel et que le centre va fortement contribuer à la détection et au suivi pour éliminer la chaine de transmission.