NETTALI.COM - Les femmes ne doivent pas être solitaires dans le combat pour l’amélioration de leurs conditions. Les hommes doivent aussi apporter leur contribution. C’est l’invite faite par Aïssata Tall Sall, lors d’un panel organisé à l’occasion du 8 mars, par les femmes de l’Asecna.

Selon la parlementaire et présidente d’honneur de la manifestation, le combat que les femmes sont en train de mener, «  doit être pour les hommes et avec ces derniers ainsi que pour les enfants et avec eux aussi ».

En somme, pour Me Aïssata Tall Sall, « il ne doit pas être solitaire pour les femmes », ajoutant qu'« il nous faut encore 202 ans pour que l’égalité soit consacrée entre les hommes et les femmes ». Elle souligne que « nous ne serons pas certes là, de même que nos filles, ou petites filles, mais, notre devoir, notre responsabilité, c’est d’engager ce combat jusqu’au bout et elles prendront le relais. »

Par ailleurs, la parlementaire est revenue sur certaines inégalités vécues par les femmes. A ce propos, elle a cité l’écart dans le traitement salarial qui est de 26%. « Ce qui veut dire qu’à poste de responsabilité identique, à compétence égale, les femmes ont 26% de moins de salaire que les hommes », déplore-t-elle. Elle considère que cela doit être combattu au profit des femmes.

Compte que 30% des femmes sont battues par leur mari, frère, père, et parfois par leurs propres enfants, l’avocate déclare que la violence conjugale doit être également combattue. « C’est quelque chose de dégradant et d’humiliant pour les femmes », assène-t-elle.

Par ailleurs, la député a plaidé pour l’appui des femmes dans le domaine de entrepreneuriat. « A travers le monde, les études ont démontré que les femmes africaines sont les plus entreprenantes. Quand on parle entrepreneuriat féminin, elles sont en tête. (…) Ce qui signifie que nous avons une double responsabilité face à ce chiffre », fait-elle savoir. Selon son analyse, « la première chose, c’est d’aider les femmes dans leur volonté d’entreprendre, de leur donner les moyens autour de l’économie solidaire ».

La deuxième responsabilité relève Me Aïssata Tall Sall, « c’est de faire de telle sorte que ces femmes soient organisées pour que cet entrepreneuriat soit structuré, afin qu’elles sortent de l’informel et gagnent plus de revenus pour pouvoir participer au développement de nos pays respectifs. »

« Les femmes portent le destin de ce continent. Plus elles s’engageront dans la voie du développement, plus elles travailleront. Plus on leur donnera les capacités juridiques, physiques, économiques de pouvoir le faire, plus l’Afrique s’en sortira plus vite et mieux », la patronne du mouvement politique «  Osez l’avenir ».