NETTALI.COM - S’il y a eu gonflement de la population électorale dans certaines localités, la faute incombe aux partis politiques. C’est l’avis du porte-parole de la Commission Nationale Electorale Autonome (Cena), Issa Sall. Ce dernier estime toutefois qu’«il n’y a pas eu d’irrégularités de nature à remettre en cause la transparence du scrutin du 24 février 2019». 

L’augmentation de la population électorale dans certaines localités du pays en avait étonné plus d’un. Certains n’ont pas hésité à parler de fraudes avec l’inscription sur les listes électorales, de personnes mineures. Selon Issa Sall, porte-parole de la commission Electorale Nationale Autonome (Cena), les partis politiques étaient d’accord pour que l’inscription sur les listes électorales se fasse  avec des extraits de naissance. La conséquence, reconnait-il, «cela a créé trop de problèmes et des fraudes car beaucoup d’extraits étaient faux». Et à son avis, tant que les électeurs ne s’inscrivent pas avec la carte d’identité nationale, «il y aura ce gonflement de la population électorale». A l’en croire, rien qu’à Goudiry, 700 cas d’extraits de naissance comportant des faux ont été décelés et le juge a été saisi. Mais, déplore-t-il, «l’affaire n’a pas été jugée».

Pour autant, le porte-parole de la Cena estime que le vote s’est bien déroulé. «Le scrutin a été transparent car les gens sont allés voter massivement. Nous n’avons reçu aucune alerte allant dans le sens contraire. Je n’ai pas vu une observation tendant à remettre en cause les résultats», se réjouit le journaliste qui était l’invité de l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio, ce dimanche 3 Mars 2019.

« La CENA a même dépassé ses prérogatives »

Par rapport à certaines accusations portées contre la Cena, son porte-parole répond : «On a accablé la Cena de beaucoup de maux.  C’est vrai, je ne dirais pas que nous sommes exempts de reproches, mais il s’agit d’une  absence de communication, d’un manque d’ouverture avec les partis politiques

A ceux qui accusent la Cena de n’avoir pas assisté à tout le processus, Issa Sall a laissé entendre que l’organe de contrôle des élections a même dépassé ses prérogatives. «800.000 cartes devaient être distribuées après les législatives. La Cena ne peut pas être présente car après le scrutin, les cartes deviennent de simples cartes d’identité. Mais, depuis le mois de novembre, nous contrôlons. Or, nous devions le faire à partir du 9 janvier seulement», a expliqué Issa Sall.