NETTALI.COM - Lors des travaux de commission consacrés au budget 2026 du ministère des Forces armées, les députés ont exprimé une vive inquiétude face à la recrudescence des attaques djihadistes près de la frontière malienne. Ils ont interrogé le ministre Birame Diop sur les capacités de surveillance, la présence de groupes armés dans la sous-région et les failles sécuritaires observées dans certaines zones frontalières.
La montée des attaques à proximité de la frontière avec le Mali a fortement préoccupé les députés. Plusieurs d’entre eux ont pointé du doigt l’absence d’intervention visible des Forces armées sénégalaises lors de récents incidents, s’interrogeant sur la capacité de réaction et les dispositifs de surveillance actuellement en place.
Ils ont également alerté sur la présence croissante d’étrangers circulant avec de simples documents d’identité, une situation jugée « à haut risque » dans un contexte régional marqué par l’expansion de groupes terroristes.
Pour faire face à ces menaces, les parlementaires ont proposé plusieurs mesures, notamment : la création d’un deuxième poste de gendarmerie à la frontière sénégalo-malienne ; le renforcement des brigades de Saint-Louis, Barkedji et Médina Yoro Foulah et un contrôle accru des motos “Djakarta”, souvent utilisées pour transporter des personnes après les premiers points de contrôle.
Répondant aux préoccupations, le ministre des Forces armées, Birame Diop, a tenu à rassurer : « Toutes les mesures sont prises pour garantir la sécurité aux frontières. »
Il a mis en avant le dispositif des “cases culturelles de citoyenneté et de bon voisinage”, implantées le long des frontières, un mécanisme de médiation et de prévention des conflits salué dans la sous-région.
Abordant la question d’éventuelles interventions au Mali, le ministre a rappelé que : « La complexité de la menace djihadiste impose des réponses africaines coordonnées. »
Selon lui, la stratégie de sécurité doit combiner présence militaire et actions sociales au sein des populations, afin de prévenir la radicalisation.
Les députés ont enfin insisté sur les besoins logistiques et humains : effectifs supplémentaires, matériel adapté et infrastructures modernisées.
Le ministre a assuré que plusieurs projets sont en cours, notamment le montage de véhicules militaires, la création de nouvelles brigades et la poursuite de la montée en puissance de l’armée sénégalaise.





