NETTALI.COM- Le bilan de l’embarcation de migrants qui s’est renversée dans la nuit de mercredi à jeudi vers 2h du matin sur la brèche à hauteur de Pilote Barre (commune de Ndiébène Gandiol) suscite polémique.  Tandis que la presse parle de deux morts, une rescapée avance le chiffre de quatre.

Sata Diop, une jeune fille âgée de 20 faisant parti des migrants explique que seules 3 filles ont survécu parmi celles qui étaient dans l’embarcation

Dans la nuit du jeudi à vendredi, une pirogue transportant des migrants clandestins en partance pour l’Espagne a chaviré au large de Saint-Louis plus précisément vers Pilote Barre dans la commune de Ndiébène Gandiol.

Plusieurs étaient dans la pirogue. La pirogue avait à son bord un nombre important de jeunes filles et seuls trois ont survécu. Parmi elles, Sata Diop, une jeune fille âgée de 20 ans et témoin oculaire du chavirement de l’embarcation. Elle fait partie du premier lot qui a quitté Gandiol pour attendre les autres migrants à quelques mètres de l’embouchure.

Elle explique les raisons qui l’ont poussé à tenter ce voyage. « Il y avait énormément de personnes dans la pirogue . A un moment les gens se ruaient pour monter. Tout le monde se précipitait pour ne pas être laissé dans le pays. Il y’a plus de filles que de garçons et seules trois d’entre elles ont pu rejoindre la pirogue qui devaient nous amener. Les choses ne marchent pas ici. Je prends l’exemple de ma grande sœur. Depuis que je suis en classe de 6 -ème , elle est à l’université et jusqu’à présent elle est là-bas. Ma maman est très fatiguée à cause de nous, elle travaille sans répit. C’est pour elle que j’ai voulu tenter l’immigration clandestine pour qu’elle ait une vie stable. J’étais partie avec quatre de mes camarades, mais elles ne sont plus revenues » a-t-elle confié à la Rfm.