NETTALI.COM- Devant le Jury du dimanche, Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Cosydep a fait un plaidoyer pour l’éducation pour tous. 

« Tout lieu d’apprentissage devrait être une préoccupation pour nous. Le but est d’arriver à une école qui nous ressemble avec différentes portes d’entrée. On pourrait même dire des écoles qui nous ressemblent. Parce qu’on peut avoir des entrées différentes. Le daara est une école. Les Sénégalais peuvent prendre l’option de faire passer leurs enfants par le daara. L’école classique que nous connaissons, c’est une école. Les ateliers, c’est des écoles. Là où on apprend la couture, la menuiserie, la mécanique », a-t-il soutenu.

Avant d’ajouter : « donc, tout lieu d’apprentissage devrait être une préoccupation pour nous. Les entrées peuvent être différentes. Mais l’essentiel, c’est qu’on puisse avoir une sortie. Parce que si nous voulons construire une nation, on ne peut pas avoir des Sénégalais qui sortent d’écoles différentes et qui se regardent en chiens de faïence, qui s’opposent ».

De l’avis de Cheikh Mbow, il faudrait que chaque type d’école puisse inspirer l’autre à travers un dispositif qui permet à l’école classique d’apprendre des éléments positifs, des réussites, des forces des daaras. Selon l’invité du Jdd, il est essentiel qu’on parte des besoins, des commandes de la société pour pouvoir construire le programme qui devra nous permettre de former des Sénégalais. «  Si nous partons de ça, l’école ne peut pas ignorer la religion, nos valeurs ancestrales, notre culture. Ce sont des aspects très importants », a-t-il fait remarquer.

Poursuivant, il a magnifié la commande du président de la République, Macky Sall, pour la réécriture de l’histoire générale du Sénégal entamée par feu Pr Iba Der Thiam. Ce, pour proposer son inclusion dans le nouveau programme. « C’est un élément essentiel. Vous ne pouvez pas dire je vais enseigner les grandes figures emblématiques mais à partir de l’œil du colon. La plupart de nos figures ont été décrites par d’autres personnes. Nous devons avoir notre propre perception, notre propre analyse de ces figures. C’est à partir des polémiques qu’on va vers la construction de consensus », a-t-il soutenu.