NETTALI.COM - En déplacement à Ziguinchor, où il s’adressait à de jeunes partisans, Thierno Alassane Sall (TAS) a livré un discours virulent contre certains cadres du parti au pouvoir, le PASTEF, qu’il accuse de manœuvres “anticonstitutionnelles” visant à fragiliser le régime du Président Bassirou Diomaye Faye.
Le leader de La République des Valeurs (Réewum Ngor) a fustigé ce qu’il qualifie de pressions injustifiées exercées sur le chef de l’État. “Putschiste un jour, putschiste toujours. Insurrectionniste un jour, insurrectionniste toujours”, a-t-il lancé, dans une formule choc. “Ceux qui voulaient jeter à terre le pouvoir de Macky Sall de manière inconstitutionnelle, ce sont les mêmes aujourd’hui qui veulent renverser celui de Diomaye Faye de la même façon.”
Selon lui, les sorties répétées de certains cadres du PASTEF et de son leader Ousmane Sonko relèvent d’une stratégie dangereuse, assimilable à un “coup d’État constitutionnel”. Il accuse ces responsables de chercher à contraindre le président Faye à “trahir son serment”, en remettant en cause la durée légale de son mandat de cinq ans.
“Quand ils estiment que le mandat du président doit s’achever, ils s’organisent pour y mettre fin, avec ou sans son consentement. Cela s’appelle un putsch”, a martelé l’ancien ministre.
Thierno Alassane Sall a par ailleurs rappelé que la priorité du pays doit rester la gestion rigoureuse des ressources publiques et l’amélioration des services essentiels, notamment l’électricité et l’eau.
Faisant allusion à des précédents judiciaires, TAS a invité le Procureur de la République à réagir avec la même fermeté que dans d’autres dossiers récents, citant notamment les cas d’Abdou Nguer et de Badara Gadiaga.
Enfin, cette visite à Ziguinchor a aussi été l’occasion d’un ralliement politique notable. Plusieurs anciens jeunes de l’UCS ont rejoint la République des Valeurs, parmi eux le Dr Ibrahima Ba, désormais responsable local du parti. Ce dernier a salué le leadership de Thierno Alassane Sall, qu’il décrit comme “un homme non obsédé par le pouvoir, mais par le développement du Sénégal”, avant de qualifier les actuels détenteurs du pouvoir d’“incapables de mener à bon port le paquebot qu’est le Sénégal”.





