NETTALI.COM - Le coordonnateur national de la Convergence des Cadres Républicains (CCR), Pape Malick Ndour, a été placé en garde à vue, le vendredi 24 octobre, à la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale, avant d’être libéré dans la soirée. Son parti avait dénoncé une convocation précipitée et une tentative d’intimidation politique, tandis que l’intéressé faisait face à de lourdes accusations, dont appel à l’insurrection et atteinte au fonctionnement de la République.
Dans un texte rendu public avant sa libération, la Convergence des Cadres Républicains avait exprimé sa vive préoccupation et sa profonde indignation face à ce qu’elle considérait comme une démarche “arbitraire et expéditive”.
Le communiqué dénonçait une tentative d’intimidation politique et un signe inquiétant d’une dérive autoritaire qui, selon le mouvement, s’installait progressivement dans le pays. Les cadres républicains estimaient que la justice était instrumentalisée à des fins partisanes, pour faire taire les voix critiques et restreindre la liberté d’expression. “Ce n’est pas seulement Pape Malick Ndour que l’on cherche à faire taire, mais une génération consciente, engagée et déterminée à défendre les valeurs républicaines et démocratiques”, précisait le document.
La CCR avait appelé ses militants et sympathisants à rester mobilisés et vigilants, tout en invitant les forces démocratiques à se lever pour défendre l’État de droit. Le mouvement avait également exhorté la communauté nationale et internationale à constater et à condamner ce qu’il qualifiait de pratiques “indignes d’une République moderne”.
Dans sa déclaration, la CCR avait prévenu qu’elle ne céderait à aucune forme d’intimidation et qu’elle continuerait à défendre, par des voies légales, la liberté, la justice et la dignité de ses membres. “Trop, c’est trop. Le Sénégal mérite mieux que la peur et le silence”, concluait le communiqué.
De son côté, l’Alliance pour la République (APR) avait dénoncé la “prise d’otage” de Pape Malick Ndour dans un communiqué distinct. Le parti avait fustigé une “arrestation illégale et injuste”, accusant le Procureur de la République d’exécuter “les ordres de ministres, directeurs généraux et députés du Pastef”, qui auraient, selon le texte, exigé depuis plusieurs jours son interpellation.
L’APR considérait cette mesure comme une nouvelle illustration de “l’acharnement sans précédent” du régime actuel contre ses responsables. Le parti avait appelé ses militants, responsables et sympathisants à “user de toutes les voies de droit” pour faire face à ce qu’il qualifiait de répression politique.






