NETTALI.COM - Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Transition écologique veut faire du Sénégal un acteur majeur des négociations internationales

Le Sénégal entend jouer un rôle de premier plan dans la diplomatie environnementale mondiale. C’est l’engagement pris par Abdourahmane Diouf, nouveau ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, lors de la cérémonie de passation de service tenue lundi à Dakar avec son prédécesseur, Daouda Ngom, désormais à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur.

« Le Sénégal doit exercer un leadership important en matière de diplomatie environnementale, et la prochaine étape, c’est la COP30 prévue à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025 », a déclaré Abdourahmane Diouf, devant ses collaborateurs et les proches des deux ministres réunis à l’auditorium du ministère.

« Le fer de lance, mais pas seul »

Conscient des défis, le juriste spécialisé en droit international de l’environnement dit vouloir s’appuyer sur l’expertise technique et diplomatique de ses équipes.
« Je compte sur les excellents négociateurs du ministère pour réussir dans les négociations mondiales. Le ministre sera le fer de lance, mais c’est à vous, techniciens et diplomates de l’environnement, de donner les outils pour que le Sénégal soit identifié sur l’échiquier international », a-t-il lancé.

M. Diouf, qui a travaillé de 2002 à 2010 au Centre international pour le commerce et le développement durable à Genève, a rappelé son expérience sur les enjeux environnementaux internationaux, tout en reconnaissant son besoin d’apprendre sur les réalités nationales. « Je vous écouterai pour comprendre le cap. Dès demain, on va commencer les rencontres », a-t-il promis.

Les acquis salués de Daouda Ngom

Avant de céder son fauteuil, le ministre sortant Daouda Ngom a dressé le bilan de son passage, soulignant les avancées obtenues depuis avril 2024 : le retrait du Parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril, la mobilisation de 23 millions USD pour des projets climatiques, une hausse du recouvrement de la taxe ICPE, la création d’aires protégées et la rénovation d’infrastructures, ainsi qu’un vaste programme de reboisement ayant permis la plantation de plus de trois millions d’arbres.

« Ces résultats sont le fruit du travail collectif de toutes les équipes mobilisées autour d’une vision partagée : faire du Sénégal un acteur crédible et respecté dans les négociations mondiales sur le climat », a-t-il souligné, avant d’exprimer sa gratitude à ses collaborateurs et d’assurer son successeur de son soutien.