NETTALI.COM - Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, Monsieur Olivier Boucal, a présidé, ce mardi 26 août 2025, un atelier consacré à l’évaluation du décret n°95-264 du 10 mars 1995. La rencontre s’est tenue en présence du Directeur général de la Fonction publique (DGFP), Monsieur Ibrahima Dieng, et du Directeur des Études, de la Législation et du Contentieux (DELC), Monsieur Médoune Diouf.
Adopté il y a trente ans, le décret n°95-264 visait à organiser, dans une logique de déconcentration, la délégation du pouvoir du Président de la République en matière d’administration et de gestion du personnel. L’objectif était alors de rapprocher les centres de décision des agents de l’État – fonctionnaires comme non-fonctionnaires – et de clarifier les responsabilités des différents niveaux d’autorité pour plus d’efficacité administrative.
Trois décennies après son adoption, le contexte a profondément changé. Les exigences actuelles en matière de gestion publique reposent désormais sur des impératifs de performance, de transparence, de réactivité et de territorialisation de l’action publique. Dans son allocution, le ministre Olivier Boucal a rappelé que, dans le sillage de l’Agenda national de Transformation – Sénégal 2050, le Gouvernement a engagé un vaste chantier de modernisation de l’administration, visant à bâtir une gouvernance inclusive, anticipative, efficace et ancrée territorialement.
Ce changement de paradigme impose de relever les défis contemporains liés à un management public plus performant, plus transparent et mieux aligné sur les politiques nationales en vigueur.
L’atelier s’est fixé pour objectif principal d’évaluer la pertinence et l’efficacité du décret n°95-264 afin de déterminer s’il doit être ajusté ou entièrement refondu. Plus spécifiquement, il s’agissait de :
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analyser l’application effective du décret, en identifiant ses forces et ses limites juridiques et opérationnelles ;
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recueillir les pratiques, difficultés et propositions des acteurs concernés (ministères, gouverneurs, autorités déconcentrées) ;
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détecter les incohérences et chevauchements éventuels avec d’autres textes en vigueur ;
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formuler des recommandations pour la révision du décret ou la rédaction d’un nouveau cadre juridique ;
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proposer un plan d’action en vue de l’adoption d’un texte actualisé.
En clôturant les travaux, le ministre a insisté sur la portée stratégique de cette évaluation, qu’il considère comme une étape décisive dans la construction d’un système de gestion des ressources humaines de l’État plus moderne et responsable. Le futur dispositif sera fondé sur les principes de subsidiarité et de redevabilité, avec l’ambition d’optimiser l’efficacité de l’administration sénégalaise et de renforcer la confiance des citoyens dans le service public.