NETTALI.COM - C'est ce vendredi 1er août que le Premier ministre Ousmane Sonko présente aux Sénégalais son plan de redressement économique et social. Mais l'Alliance pour la république (APR) n'attend pas de voir le plan pour le juger. L'ancien parti au pouvoir n'y voit qu'une incohérence de plus.
Réuni ce jeudi 31 juillet, le Secrétariat exécutif national (SEN) de l'Alliance pour la république (APR) a abordé plusieurs questions. Parmi celles-ci, la situation nationale. Et c'est pour constater que "le gouvernement s’enfonce dans l’immobilisme et l’agitation stérile". "Persistant dans les fausses solutions aux faux problèmes, le régime, qui en seize mois a tour à tour annoncé le Projet, ce fameux Projet chimérique et invisible, le programme Diomaye Président, la Vision 2050, la Stratégie nationale de Développement et la Déclaration de politique générale, met à nu une absence de cap et un déficit grave de vision du développement", lit-on dans le communiqué sanctionnant la rencontre de ce jeudi de l'instance dirigeante de l'ancien parti au pouvoir. Le parti de Macky Sall dit noter "un manque de cohérence et une difficulté à articuler un horizon clair et cohérent". Et d'appeler "les travailleurs, les partenaires sociaux, le secteur privé et l’ensemble des populations à la vigilance".
Abordant l'actualité liée aux enquêtes sur les événements de 2021 à 2024, le SEN de l'APR dit prend acte des poursuites annoncées à l’initiative du Garde des Sceaux. "Le SEN, réitérant l’attachement de l’APR à la vérité et la justice, rappelle au Gouvernement de Pastef son engagement d’abroger la loi d’amnistie et met en garde contre toute volonté de règlement de comptes et d’instauration d’une justice des vainqueurs. Considérant les menaces diverses proférées par des responsables du régime à l’encontre de l’APR, le SEN dénonce des propos orduriers et des méthodes outrancières qui traduisent la panique, la peur, l’absence de sérénité et l’agitation d’un régime qui, faute de réalisations concrètes, verse dans la grossièreté et la violence verbale", souligne le communiqué. Qui est aussi revenu sur les "atteintes graves aux libertés des citoyens". Tout en saluant la libération des "détenus politiques Moustapha Diakhaté, Bachir Fofana et Djiby Ndiaye", le SEN de l'APR exige "l'élargissement des détenus d’opinion Abdou Nguer, Assane Diouf, Jérôme Bandiaky et de l’homme d’affaires Tahirou Sarr".
En outre, le SEN du parti de Macky Sall informe de la tenue, le samedi 2 août, de l’assemblée générale des femmes de l’APR de Dakar, en vue d’exiger "la libération immédiate des responsables du parti, Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, Moustapha Diop et Abdoulaye Ndiaye, la fin du placement sous bracelet électronique d’Ismaïla Madior Fall et de Aïssatou Sophie Gladima et du placement sous contrôle judiciaire de Salimata DIOP Dieng sous le fallacieux prétexte de la reddition des comptes".