NETTALI.COM - Après l’annonce historique d’Emmanuel Macron sur la reconnaissance de l’État palestinien, l’avocat franco-espagnol Juan Branco a profité de l’occasion pour critiquer la posture diplomatique du Sénégal. Il déplore notamment l’inaction des nouvelles autorités sur les dossiers pendants devant la CPI.

C’est une déclaration qui résonne fortement sur la scène internationale. Ce jeudi, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra officiellement l’État palestinien. Une prise de position inédite pour Paris qui suscite réactions et commentaires.

L’avocat Juan Branco n’a pas tardé à rebondir sur l’annonce. Dans un message publié sur sa page Facebook, il interpelle directement les autorités sénégalaises en leur rappelant leur rôle historique : « Le Sénégal, qui préside pourtant le Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien à l’ONU depuis sa création, n’a toujours pas rejoint la procédure devant la Cour internationale de justice concernant la situation à Gaza », écrit-il.

L’ex-conseiller juridique d’Ousmane Sonko n’a pas limité sa critique à la question palestinienne. Il a également saisi l’occasion pour rappeler l’absence de réaction des nouvelles autorités sénégalaises sur les procédures en cours devant la Cour pénale internationale (CPI) et en France. « Les nouvelles autorités sénégalaises, sollicitées, n'ont enfin jamais donné d'instructions concernant les procédures initiées devant la CPI et en France concernant les soixante meurtres et plusieurs milliers de crimes commis par l'administration précédente contre leur propre peuple », a-t-il dénoncé.

En effet, depuis l’alternance politique ayant porté Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, les attentes sont fortes sur le terrain de la justice et de la réparation des violences passées. Juan Branco, qui avait déposé plusieurs plaintes visant l’ancien président Macky Sall et ses proches, déplore l'absence de suite ou de volonté politique affichée pour appuyer ces démarches.