NETTALI.COM- L’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Police nationale, a procédé à la saisie de plus de 3 300 produits pharmaceutiques falsifiés dans la capitale. Cette prise, évaluée à plus de 60 millions de francs CFA, met en lumière l’ampleur du trafic de faux médicaments au Sénégal et la nécessité d’une vigilance accrue.

Une nouvelle opération de lutte contre les médicaments contrefaits vient de frapper un grand coup à Dakar. Une importante opération conjointe entre l’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP) et la Police nationale a permis la saisie de 3 375 produits médicaux contrefaits, dans un quartier de Dakar, selon un communiqué diffusé le 11 juillet 2025. L’ensemble des produits est estimé à plus de 60 millions de francs CFA.

Ces produits, qualifiés par l’ARP de « Produits de Qualité Inférieure ou Falsifiés (PQIF) », comprenaient une grande variété de substances dangereuses : médicaments aphrodisiaques, antalgiques, anti-inflammatoires, antifongiques, corticoïdes, acide hyaluronique, mais aussi crèmes destinées à l’augmentation des fesses et du pénis, ainsi que des vitamines, compléments alimentaires, seringues, aiguilles et autres dispositifs médicaux utilisés pour des pratiques clandestines comme l’avortement ou la rupture d’hymen.

Lors de l’intervention, la gérante des lieux a été interpellée, tandis que le principal suspect reste en fuite. L’enquête, toujours en cours, a permis l’audition de quarante (40) personnes, précise l’agence dans son communiqué.

Cette saisie est le fruit d’un dispositif de veille numérique, mis en place par l’ARP sur les réseaux sociaux afin de traquer les circuits parallèles de distribution de produits pharmaceutiques. L’agence salue la collaboration efficace de la Police nationale et invite les populations à la plus grande prudence.

Elle rappelle que les officines de pharmacie sont le seul cadre légal et sécurisé pour l’achat de médicaments au Sénégal. « L’ARP rappelle aux citoyens l’importance de s’approvisionner exclusivement dans les officines de pharmacie, seul cadre légal pour l’obtention de médicaments de qualité », insiste le texte.