NETTALI.COM- Son mariage prévu ce 24 décembre n’aura pas lieu. Pour cause, la future mariée M. Sakho croupit en prison. Son délit : avoir volé des tissus pour se faire belle.

Des femmes sont prêtes à tout pour briller de mille feux le jour de leur mariage. Qu’importe la manière dont elles trouvent leurs biens, l’essentiel, c’est de ravir la vedette à tout le monde. M. Sakho fait partie de ce lot. Mais hélas, elle va le regretter et apprendra à se contenter de ce qu’elle a pour vivre.

En effet, pour les besoins de la célébration de son mariage, la dame, âgée de 28 ans et mère d’un enfant, a volé six coupons de tissu brodé dans une boutique située à Dieuppeul, le 11 décembre dernier. En commettant son délit, elle était en compagnie de trois de ses copines.

Dans le magasin, M. Sakho, fille de joie de son état, entre dans la boutique de M. Ndiaye, en compagnie de son amie M. Doucouré. Sur place, elles font semblant d’acheter des foulards. Ainsi, pendant que le boutiquier leur proposait des spécimens, les dames repéraient les tissus qui les intéressaient. Au bout de quelque temps, deux de leurs copines, en l’occurrence A. Bangoura et F. Keïta, les ont rejointes. Très subtilement, elles ont volé trois coupons de tissu brodé avant de s’évaporer dans la nature. Ayant remarqué leur forfait à temps, le commerçant se lance à leur poursuite et, par chance, il les aperçoit en train de monter à bord d’un taxi. Instinctivement, il hèle le chauffeur du véhicule et lui dit que ses clientes viennent de perpétrer un vol dans son magasin. C’est ainsi qu’elles ont été arrêtées et conduites au commissariat de Dieuppeul.

Face aux enquêteurs, elles passent aux aveux. "A. Bangoura et F. Keïta avaient caché les tissus sous leur grand boubou avant de sortir de la boutique. Quelques minutes plus tard, nous les avons rejointes dans le taxi qu'elles avaient déjà pris. Nous avons parcouru un petit trajet avant de nous faire rattraper par la partie civile", a relaté la ressortissante malienne M. Sakho. Selon elle, c’était pour se faire belle le jour de son mariage.

Quant à sa compatriote M. Doucouré, elle évoque une autre excuse. Atteinte d’une maladie au niveau du ventre, elle comptait sur cet argent pour payer son intervention chirurgicale.

Née en 1988, A. Bangoura corrobore les déclarations de Doucouré. D’après elle, sa copine souffre d’un cancer. En détention provisoire depuis quelques jours, elles répondront de leur acte aujourd’hui, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.