NETTALI.COM - Dans un communiqué, le Parti Socialiste Sénégalais alerte sur des tentatives d’intimidation visant les voix critiques du pouvoir, notamment des journalistes et chroniqueurs. Il accuse le Premier ministre Ousmane Sonko d’autoritarisme et appelle à la préservation de l’État de droit.

Le climat politique sénégalais continue de susciter l’inquiétude des partis d’opposition. Le Parti socialiste a tiré la sonnette d’alarme face à ce qu’il qualifie de « dérives autoritaires » du nouveau pouvoir. Dans un communiqué rendu public, le Parti Socialiste Sénégalais (PS) dit observer avec une « vive préoccupation » la multiplication des actes d’intimidation visant les porteurs d’opinions, les professionnels des médias et les chroniqueurs. Le PS cite plusieurs cas récents de convocations et d’arrestations jugées arbitraires, évoquant notamment les noms d’Abdou Guer, Moustapha Diakhaté, Bachir Fofana et, plus récemment, Badara Gadiaga.

Pour le parti, ces pratiques révèlent « une volonté manifeste du nouveau pouvoir de bâillonner les libertés démocratiques », dénonçant des prétextes « fallacieux » pour justifier ces mesures répressives.

Ousmane Sonko accusé d’avoir porté atteinte à l’indépendance de la justice

Le Parti socialiste pointe également du doigt le Premier ministre Ousmane Sonko, l’accusant d’avoir porté atteinte à l’indépendance de la justice. Il lui reproche une attaque publique contre la magistrature à travers une vidéo diffusée en direct, en réaction à une décision de la Cour suprême jugée défavorable dans une affaire d’ordre privé. Une attitude que le PS qualifie de « tendance autoritaire à laquelle il a habitué les Sénégalais ».

Réaffirmant son attachement aux principes républicains et aux libertés fondamentales consacrées par la Constitution, le PS condamne toute tentative de remise en cause des droits démocratiques durement acquis.

Enfin, le Parti socialiste exprime sa solidarité envers toutes les victimes de ces actes qu’il juge liberticides, et réitère son engagement pour un Sénégal respectueux de l’État de droit, « où les institutions servent le peuple, et non un camp politique ».