NETTALI.COM- Le ministre de l’Agriculture et de l'Elevage a indiqué que plus de 295 millions de personnes dans 53 pays souffrent d’insécurité alimentaire aiguë. Dr Mabouba Diagne présidait ainsi la 44eme de la session de la Conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), tenue à Rome.
Pour la première fois, le Sénégal a pris la tête d’une session de la Conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). C’est le ministre sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, qui a été élu président de cette 44e session, tenue à Rome, coïncidant avec les 80 ans de l’ONU et de la FAO.
Lors de son allocution , Dr Diagne a appelé à une mobilisation mondiale contre la faim, la malnutrition et le changement climatique, en lançant un message fort : « We can do it together, let’s do it together! »
Le thème principal de cette session « Promouvoir l’innovation au service de la sécurité alimentaire » a été au centre de son discours.
Le ministre a souligné l’importance de la science, de la technologie et de la coopération pour créer des systèmes agricoles plus solides, durables et équitables, notamment face aux défis du climat, des conflits et des inégalités.
Il a tiré la sonnette d’alarme . « Selon la FAO, plus de 295 millions de personnes dans 53 pays souffrent d’insécurité alimentaire aiguë . Cela ́nous interpelle tous . Ce chiffre représente une augmentation de 13,7 millions par rapport à 2023.Les conflits, les changements climatiques et l’échec économique sont les principales causes de cette situation » a-t-il indiqué .
C’est pourquoi il est impératif selon lui , « d’investir dans le développement de l’irrigation adaptée, la gestion de l’eau, l’amélioration des sols, la formation de nos produits producteurs, l’amélioration génétique, l’innovation, de promouvoir l’agroécologie, l’agriculture de conservation et l’utilisation des variétés résilientes, d’accélérer la digitalisation, la recherche et le développement pour permettre aux producteurs d’accéder à l’information, au financement, au renforcement des capacités, mais aussi au marché » dit-il.
Ainsi pour lui , il est crucial « d’impliquer pleinement les jeunes et les femmes dans la transformation rurale et de renforcer la formation, la recherche et l’innovation. En relevant ces défis de l’innovation et de la durabilité, nous pouvons bâtir non seulement un monde meilleur, nous pouvons nourrir le monde, mais aussi avec une agriculture résiliente, productive, inclusive, capable de relever et de transformer toutes les vulnérabilités et véritables opportunités pour la souveraineté alimentaire et le développement économique » .
A cinq ans de l’échéance des Objectifs de Développement Durable (ODD), il a exhorté la communauté internationale à accélérer les efforts pour un monde sans faim.