NETTALI.COM - Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD), ce 29 mai 2025 à Abidjan, avec 70 % des voix au troisième tour. Une victoire qui consacre un consensus africain et reflète les enjeux stratégiques de gouvernance continentale.
C'est un tournant majeur pour la gouvernance panafricaine. Ce mercredi 29 mai à Abidjan, Sidi Ould Tah, ancien ministre mauritanien et actuel directeur du Fonds international de développement agricole (FIDA), a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD). Il succède ainsi au Nigérian Akinwumi Adesina.
Avec 70 % des suffrages au troisième tour de scrutin, Ould Tah a su fédérer autour de sa candidature une large coalition de pays régionaux, illustrant la volonté du continent de renforcer sa souveraineté financière et de mieux contrôler les grandes institutions qui accompagnent son développement.
Face à lui, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, favori du premier tour grâce aux voix des actionnaires non-africains, n’a pas pu contenir la dynamique enclenchée dès le second tour en faveur du Mauritanien.
Cette élection survient dans un contexte géopolitique délicat, où les questions de financement du développement, de réforme institutionnelle et de souveraineté économique sont au cœur des priorités africaines. En plaçant un candidat du consensus à la tête de la BAD, les États africains affichent leur détermination à mieux peser dans la gouvernance financière du continent.
Sidi Ould Tah aura désormais la lourde tâche de conduire l’institution dans cette nouvelle phase, entre exigences de réformes internes et ambitions de croissance inclusive et durable pour l’Afrique.