NETTALI.COM - Écarté du Dialogue national ouvert mercredi à Diamniadio, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a vivement réagi ce jeudi, accusant le ministère de l’Intérieur de vouloir marginaliser les voix radicales et populaires.

Le ton est monté ce jeudi du côté du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP). À travers un communiqué au vitriol, Guy Marius Sagna et ses camarades ont fustigé leur exclusion du Dialogue politique national lancé la veille à Diamniadio, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye.

Dans son texte, le FRAPP accuse ouvertement le ministère de l’Intérieur, dirigé par le général Jean-Baptiste Tine, de les avoir « délibérément écartés » des concertations sur le système politique sénégalais. L’organisation dénonce une manœuvre antidémocratique visant à réduire au silence les forces sociales les plus critiques.

« Qui a décidé de cette liste ? Quelles forces ont intérêt à marginaliser les voix radicales et populaires ? », s’interroge le FRAPP, qui rappelle son engagement constant auprès des masses populaires et dans les luttes pour la souveraineté nationale.

Plus qu’un simple refus d’invitation, le mouvement y voit un mépris organisé envers les acteurs sociaux qui refusent d’être des faire-valoir ou des forces supplétives dans un processus qu’ils jugent biaisé.

« Le FRAPP n’est pas un faire-valoir à agiter devant les caméras. Il est un patrimoine du peuple », insiste le texte.

L’organisation panafricaniste assure qu’elle poursuivra son combat pour un Sénégal libéré de l’impunité, de l’injustice et de la domination, avec ou sans l’aval des autorités en place.

Ce nouvel épisode vient raviver les tensions entre le pouvoir et les mouvements citoyens radicaux, dans un contexte de dialogue politique controversé, où plusieurs voix critiquent déjà la méthode et la composition des participants.