NETTALI.COM - L'Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall ne participera pas au dialogue sur le système politique. L'ancien parti au pouvoir l'a fait savoir, le vendredi 9 mai, en conférence de presse. Et c'est Seydou Gueye qui s'est chargé de donner la nouvelle.
C'est désormais officiel. Le dialogue politique se fera sans la participation du parti de Macky Sall. Face à la presse, Seydou Gueye, entouré des grands responsables de l'Alliance pour la République (Apr), a donné les raisons de ce boycott.
"La traque contre les membres du régime sortant sur fond de haine, de rancœur, de terreur et de règlements de comptes, a incontestablement pour objectif final la décapitation de l'Alliance pour la république avant toute dissolution finale. Cet acharnement maladif inacceptable du pouvoir manifeste sa volonté d'en finir avec les forces du régime sortant en utilisant le populisme, l'insolence, la violence, le mensonge, la manipulation et la diabolisation au risque de se tourner, lui-même, en dérision", dénonce le porte-parole de l'Apr.
Selon lui, cette situation n'a pas échappé à la vigilance et au rejet des Sénégalais.
Seydou Gueye rappelle que le 7 avril 2025, faisant suite à son appel du 3 avril, le président de la République est revenu plus amplement sur l'organisation du dialogue. "Par les soins du ministre de l'Intérieur et à travers un mode singulier d'invitation (des coalitions invitées à la place des partis), et de formulation laconique du contenu, le président de la République a retenu la date du 28 mai pour l'ouverture du dialogue", dit-il. Avant de souligner que "la ligne politique de (leur) parti intègre un fait constant dans l'histoire politique du Sénégal, le dialogue qui, sans l'ombre d'un doute, a fait avancer notre démocratie". "Le Président Macky Sall l'a inscrit dans l'agenda républicain. L'Alliance pour la République est partisane du dialogue inclusif qui prend en charge les enjeux du moment", soutient Seydou Gueye. "Mais, s'empresse-t-il de préciser, l'Alliance pour la république ne peut pas et ne participera pas à ce dialogue."
Et d'expliquer : "Quand le pouvoir, par biais d'un ministre de la République, traite le président de notre parti de chef de gang, quand le président de la République attaque publiquement son prédécesseur qui lui a transmis démocratiquement et paisiblement le pouvoir, quand le pouvoir, à travers le Premier ministre, les ministres, les Directeurs généraux et les officines, notamment sa presse, fait de la délation, de la diffusion de fausses nouvelles contre le président sortant et sa famille le quotidien de son discours, on ne peut pas dialoguer dans ces conditions."
A en croire l'ancien secrétaire général du gouvernement, "le pouvoir harcèle, menace, traque des proches de l'ancien régime dans le but de décapiter l'Alliance pour la République". D'après lui, les droits des citoyens sont bâillonnés, des chroniqueurs, consultants et journalistes sont poursuivis par le nouveau régime. Ce qui lui fait dire : "Nous sommes partisans du dialogue et non d'une rencontre de validation des impostures du pouvoir."