NETTALI.COM- Amnesty International a publié ce mardi son rapport annuel 2024, mettant en lumière de graves violations des droits humains au Sénégal, notamment durant la période préélectorale de 2023.
Dans rapport rendu public ce 29 avril 2029, l’organisation internationale des droits humains a dénoncé année marquée par une répression violente des manifestations, une impunité renforcée par une loi d’amnistie controversée, ainsi que des manquements persistants dans la protection des femmes, des enfants et des migrants.
Ledit rapport a recensé dans une période très tendue à l’approche des élections présidentielles, la mort de quatre personnes, dont un adolescent, à la suite de tirs policiers, ainsi que l’arrestation de plus de 150 manifestants. Des journalistes couvrant les événements ont également été agressés, compromettant gravement la liberté de la presse.
Aussi, Amnesty a dénoncé l’adoption, en mars, d’une loi d’amnistie mettant un terme aux enquêtes et poursuites relatives aux décès de 65 manifestants et passants entre mars 2021 et février 2024. Pour Amnesty, cette mesure prive les victimes et leurs familles de vérité et de justice.
Avant de mettre en exergue, l’absence de progrès significatifs en matière de droits des femmes et des filles. Certaines dispositions du Code de la famille restent discriminatoires, et les autorités n’ont pas mis en place de protections suffisantes pour les enfants talibés, souvent exposés à des abus et à l’exploitation.
L’organisation a pointé la crise migratoire. Notant au moins 959 migrants ayant quitté le Sénégal par voie maritime ont péri en mer au cours des cinq premiers mois de 2024.
Par ailleurs , l’entité a salue la décision des autorités de suspendre toutes les activités minières le long de la rivière Falémé, en réponse aux graves dégradations signalées par les communautés locales et les défenseurs de l'environnement.