NETTALI.COM - Les Jakartamen de Kaolack ont manifesté leur courroux à travers les grandes avenues de la ville. Ils étaient des centaines à dénoncer les mesures prises pour la régulation de leurs engins. Ils ont fortement critiqué le Premier ministre Ousmane Sonko ainsi que le ministre des Transports terrestres.
A l’image de leurs camarades des régions de Ziguinchor, Tamba, Sédhiou et Kolda, les conducteurs de mototaxi de la région de Kaolack sont montés, jeudi, au créneau pour se faire entendre. Ces manifestants s’insurgent contre la décision du régime en place qui, par le biais du ministre des Transports, leur demande, dans un délai de trois (03) mois, d’immatriculer leurs engins. Ce, afin d’assainir le secteur des deux roues. Une volonté du nouveau gouvernement que les Jakartamen de Kaolack jugent inacceptable, voire impossible. Sans au préalable que des rencontres ne soient organisées entres les différentes parties concernées.
Ainsi, à en croire les propos d’Ansoumana Badji, président de l’Union nationale des associations de mototaxis du Sénégal, pour trouver un consensus, le ministre Yankhoba Diémé doit revoir sa copier. Et parler à la base, c’est-à-dire, les Jakartamen des régions. Car, selon lui, ce sont ces derniers qui sont les véritables acteurs du secteur des deux roues. Revenant sur le motif de leur manifestation, les contestataires, sortis en masse au centre-ville de Kaolack, indiquent que, pour avoir une plaque d’immatriculation comme l’exige la tutelle, il leur faut toute une procédure très couteuse. Ce qui, selon eux, n’a jamais été mentionné par le Premier ministre Ousmane Sonko, encore moins son ministre des Transport.
«Le Premier ministre et son ministre des Transports nous ont seulement indiqué, dans leur communication à la presse, qu’à part la plaque d’immatriculation qui revient à 28 000 FCfa à chaque conducteur de moto, tout le reste du processus est entièrement gratuit. Des déclarations qui sont complétemedifférentes de la réalité sur le terrain», martèle le porte-parole des Jakartamen de Kaolack.
Ces manifestants qui jugent également le délai de trois (03) mois trop court, soulignent qu’avant l’obtention de la plaque d’immatriculation, ils sont aussi contraints de chercher un permis de conduire, une carte grise, des chaussures fermées, des casques et une assurance. «C’est tout une procédure qui nécessite beaucoup de pourparlers. Mais aussi de moyens financiers très colossaux. D’où l’importance pour le Premier ministre Ousmane Sonko de revoir le délai de trois (03) mois fixé aux conducteurs de mototaxis. D’ailleurs, rien de ce que nous réclamons pour l’assainissement de notre secteur n’est encore respecté par les dirigeants du pouvoir en place. Alors que nous n’avons pas ces fortes sommes d’argent que leurs services nous réclament pour la délivrance de toutes ces pièces demandées. Et nous jugeons cela inacceptable. Les autorités étatiques doivent surtout savoir que le domaine des deux roues ne se limite pas seulement à Dakar. Et elles ne peuvent pas nous écarter des discussions pour ensuite obtenir le résultat escompté», déplorent-ils dans la foulée.
Pour l’instant, en attendant de rencontrer les autorités étatiques pour, disent-ils, trouver un consensus, les conducteurs de motos Jakarta de Kaolack continuent le bras de fer avec leur ministre de tutelle.