NETTALI.COM - Ousmane Sonko s'est adressé cet après-midi aux jeunes de son parti au cours d'une conférence publique. Occasion saisie par le chef de Pastef pour assurer que tous ceux qui ont commis des délits ou crimes sous le régime de Macky Sall seront poursuivis en justice. 

Ousmane Sonko est formel. Sans aucune précipitation inutile, tous ceux qui ont commis des crimes ou délits sous le règne de Macky Sall seront poursuivis en justice. Le président du Pastef et Premier ministre du Sénégal l'a encore redit ce dimanche au cours d'une conférence publique organisée par les jeunes de son parti. Pourtant, le chef des "Patriotes" commence par assurer que les tenants du pouvoirs ne sont pas pour un règlement de comptes. D'ailleurs, dit-il, "j'ai décidé de pardonner le tort qu'on m'a fait". Mais s'empresse-t-il de s'interroger : "Est-ce qu'on peut pardonner à ceux qui ont commis des crimes?" "Nous serions des criminels si nous ne poursuivons pas ceux qui ont fait disparaître Fulbert Sambou et Didier Badji", dit-il. Et à en croire Ousmane Sonko, c'est la même chose qui sera faite avec ceux qui ont tiré sur des manifestants qui ne réclamaient que leurs droits. "Nous n'avons pas oublié les nervis", rappelle le président de Pastef. Qui a aussi tenu à prévenir ceux qui ont détourné de l'argent public.

Selon Ousmane Sonko, il n'y a pas de précipitations à avoir à ce niveau. A l'en croire, il faut attendre la nomination de "magistrats intègres" pour que les dossiers soient transmis aux autorités judiciaires. "Certains s'agitent. Mais ils vont bientôt se taire car on n'acceptera plus des insultes et les fausses nouvelles dans ce pays", avertit le leader de Pastef. Qui a aussi mis en garde les journalistes. "Il faut lire le code de la presse. Ce n'est pas parce qu'on est journaliste, on croit avoir la liberté de dire ou d'écrire tout ce qu'on veut", martèle-t-il. Justement, parlant des médias, Ousmane Sonko rappelle aux patrons de presse leur devoir de payer des impôts. "On ne peut pas prélever des impôts sur les salaires des travailleurs et refuser de les reverser. C'est du détournement de déniers publics", avertit-il.