NETTALI.COM - Le débat de la présence ou non du Président de la République au Conseil supérieur de la Magistrature, continue d’occuper l’actualité. Les récentes concertations portant sur les réformes et la modernisation de la Justice ont émis des avis divergents sur ce point, alors que la restitution des travaux au Chef de l’Etat est attendue dans une dizaine de jours.
Me Bamba Cissé s’est prononcé sur la question lors de la conférence qu’il a co-animée ce jeudi avec son confrère français, Juan Branco.
Bamba Cissé qui soutient l’hypothèse de voir le Président rester au Conseil supérieur de la Magistrature, adopte « une position de principe ». Le pratiquant du droit avance deux raisons. « La première est une raison de légalité pure, parce que le Chef de l’Etat nomme aux emplois civils et militaires, tel que cela ressort de la Constitution », laisse entendre l’avocat. « La seconde est une raison d’opportunité ».
Pour lui, « on ne peut pas laisser laisser les juges, un seul d’entre eux, décider de qui affecter à quel poste ».
Selon l’avocat, cela «peut créer une concurrence nocive au sein de la Magistrature ». Il affirme que « beaucoup de magistrats ne sont pas d’accord avec le fait d’ailleurs que le Président puisse quitter le Conseil supérieur de la Magistrature ».
Dans ce qu’il définit comme un tohu-bohu, Me. Bamba Cissé note qu’il faut « un arbitre et cet arbitre qui est au dessus des contingences c'est le Président de la République ».
L’avocat termine par reconnaître que « le Président Bassirou Diomaye Faye est sur les principes et il ne lui appartiendra pas pour des raisons purement politiques, de dicter la marche des choses ». Il indique que ce n’est ni dans sa nature, ni dans son éducation.