NETTALI.COM - Lors du Conseil des ministres du mercredi 5 juin, le président de la République a insisté sur la digitalisation intégrale du système éducatif, l’éradication des abris provisoires, l’urgence de réguler l’implantation, l’ouverture et le contrôle du fonctionnement des établissements scolaires privés et d'autres questions relatives à la modernisation de l'école sénégalaise.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a abordé mercredi, en Conseil des ministres, les questions de la digitalisation intégrale du système éducatif, de l’éradication des abris provisoires, de l’urgence de réguler l’implantation, l’ouverture et le contrôle du fonctionnement des établissements scolaires privés et d'autres problématiques.
Pour mettre fin aux abris provisoires, le chef de l'État a suggéré aux ministres de l'Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l'Urbanisme et des Collectivités territoriales, et celui des Finances et du Budget de mettre en place un programme concerté de réalisation d’infrastructures scolaires adaptées et d’amélioration de l’environnement pédagogique dans toutes les académies du pays.
Dans la même veine, il a indiqué que les tarifications de la scolarité dans les établissements privés méritent une réglementation rigoureuse.
Sur les cinq prochaines années, le chef de l’État a souligné la nécessité de recrutement d’enseignants dans toutes les matières, face aux besoins exprimés et aux postes budgétaires arbitrés.
Ainsi, il a demandé l’évaluation du système éducatif dont les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale. Il a aussi évoqué le phénomène de la déperdition scolaire, le manque d’infrastructures et le déficit d’enseignants face à des effectifs d’élèves sans cesse croissants.
Dans le même sillage, Bassirou Diomaye Faye a appelé au renforce- ment du rôle et de la place de la faculté des Sciences et techniques de l’éducation et de la formation (FAS- TEF), de l’UFR des Sciences de l’éducation, de la formation et du sport (UFR SEFS) ainsi que des écoles nationales de formation d’instituteurs, en vue de l’amélioration continue de la qualité des enseignements.
Il ainsi souligné “l’urgence d’évaluer et de restructurer, selon les orientations du projet, le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation et de la formation (Paquet), au regard de la nécessaire prise en compte des langues nationales, de la généralisation de l’enseignement de l’anglais dès l’élémentaire et de l’intégration continue et pragmatique des 'daaras' dans le système éducatif”.
Par ailleurs, le président de la République a invité le ministre de l’Éducation nationale à veiller à la bonne organisation du Concours général.
Politique sportive
Abordant la question de la mise en œuvre de la nouvelle politique sportive du Sénégal, le chef de l’État a souligné que la jeunesse doit jouer pour asseoir le développement du sport au Sénégal dans l’esprit d’une citoyenneté assumée.
À cet effet, il a demandé “au gouvernement de prendre les mesures visant à renforcer la pratique du sport dans toutes les écoles et universités
du Sénégal, et à relancer les compétitions sportives scolaires et universitaires sur l’ensemble du territoire national”.
Par la même occasion, il a indiqué la nécessité de redéfinir le cadre juridique global du sport au Sénégal. Sur ce, il a invité le “ministre chargé des Sports à évaluer, quarante ans après son entrée en vigueur, la loi n°84-59 du 23 mars 1984 portant Charte du sport et à préparer un projet de loi consensuel codifiant le sport national dans toutes ses dimensions : scolaire, universitaire, haute compétition, amateur, formation, encadre- ment et financement”.
Le chef de l’État a, en outre, demandé au Premier ministre de mettre en œuvre un cadre innovant et maitrisé de financement des disciplines sportives et des hautes compétitions nationales et internationales.
Dans un autre registre, il a de- mandé “au ministre chargé des Sports de proposer, avant fin juillet 2024, sous la supervision du Premier ministre, une nouvelle politique efficace et efficiente de construction, de réhabilitation, d’entretien et de gestion de toutes les infrastructures sportives du Sénégal”.
Bassirou Diomaye Faye invite le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture à rénover le système de fonctionnement et de coordination des activités de vacances. De même, il demande à la tutelle “de prendre les dispositions appropriées en rapport avec le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) pour la bonne préparation de la participation du Sénégal aux Jeux olympiques Paris-2024”.
In fine, le président de la République a demandé au ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de rendre compte régulièrement du suivi de l’organisation au Sénégal, des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar-2026.