NETTALI.COM - Ibrahima Tall n’a pas tiré des enseignements de sa première condamnation. Fauteur de troubles, cette fois-ci, il s’en est pris à un policier. Après l’avoir injurié, il lui a asséné un coup de poing. Son outrecuidance lui a valu son jugement le mardi 14 mai, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.

Ibrahima Tall, 24 ans, a com- paru, hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Domicilié à Niary Tally, il est poursuivi pour outrage à agent, rébellion, violence et voie de fait sur l’agent de police Moussa Kanté.

Selon les faits, Ibrahima Tall se disputait avec le chauffeur de taxi qui, selon lui, a heurté sa moto. Voyant la scène, le policier Moussa Kanté s’est approché pour les calmer. Hystérique, Ibrahima s’en est pris à l'agent de police en l’insultant avant de lui donner un coup de poing.

Conduit au commissariat, il a reconnu les faits. Toutefois, il a dit avoir agi ainsi parce qu’il était sous l’emprise de l’alcool. Au terme de sa garde à vue, il est placé sous mandat de dépôt depuis le 5 mai dernier.

Face aux juges, Ibrahima Tall qui, par le passé, a purgé une peine de trois mois d’emprisonnement ferme pour coups et blessures volontaires et mise en danger de la vie d’autrui, a contesté les faits.

À l’en croire, l’agent de police a demandé au taximan avec qui il se disputait de partir. En colère, a-t-il dit, il a fait savoir au policier qu’il n’avait pas le droit d’agir ainsi, car le chauffeur de taxi devait le dédommager. C’est ainsi que le flic l’a insulté, selon lui. Il avoue lui avoir retourné ses insultes avant d’avoir été attaqué par les collègues de celui-ci qui l’ont menotté et embarqué dans leur fourgonnette. “Au poste de police, je n’ai pas été auditionné”, fait-il savoir.

Des dénégations qui n'ont toutefois pas pu prospérer. En effet, le juge lui a rappelé qu’il y a des témoins de cette altercation avec le policier qui ont corroboré les déclarations de ce dernier, consignées dans le procès- verbal.

Convaincu de la culpabilité du comparant, le maître des pour- suites a requis six mois d’emprisonnement ferme. Les avocats de la défense, qui reconnaissent le tort de leur client, ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale.

Au terme des plaidoiries, le tribunal, après en avoir délibéré, a reconnu Ibrahima Tall coupable des faits qui lui sont reprochés. Il est condamné à six mois de prison, dont deux mois ferme.